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David Saint-Jacques bientôt dans l’espace

Photo: Archives/TC Media

Même s’il n’est pas encore garanti qu’il s’envolera vers la station spatiale, l’astronaute de Saint-Lambert David Saint-Jacques considère tout de même rassurant que le ministre de l’Industrie du Canada James Moore ait annoncé officiellement en juin une éventuelle mission pour lui d’ici 2024.

Ce médecin, astrophysicien et détenteur d’un baccalauréat en génie physique a été recruté en mai 2009 par l’Agence spatiale canadienne (ASC). Il est depuis déménagé à Houston pour s’entrainer avec les 14 membres de la 20e classe d’astronautes de la NASA.

Si tout se déroule comme prévu, il pourra participer à l’une des prochaines missions spéciales de la NASA.

«Nous sommes toujours à la merci d’avoir un problème de santé ou qu’il y ait des changements de programme à la station spatiale, mais c’est un pas de plus dans la bonne direction. Actuellement, c’est encore un rêve», explique lucidement l’astronaute par téléphone, en direct de Houston.

Même si aucun âge limite n’est imposé aux astronautes pour participer aux missions spatiales, Dr Saint-Jacques est conscient que la santé est le principal obstacle qui pourrait freiner son rêve.

Une annonce qui ne change pas la routine

Jusqu’à présent, cette annonce ne change pas les tâches et l’horaire de celui qui a grandi sur la Rive-Sud et qui a même déjà été camelot pour Le Courrier du Sud.

«C’est comme si j’étais un athlète et que dans quatre ans, ce sera les Jeux olympiques. Est-ce que ça change quelque chose dans ma vie? Non, parce que mon devoir est de m’entraîner. Ça donne un but et ça le clarifie, mais ma vie de tous les jours, aujourd’hui, est mon travail au centre spatial, qui est de contribuer à l’avancement des sciences spatiales. Si un jour je m’envole dans l’espace, ce sera alors le couronnement, mais je ne focalise pas là-dessus au quotidien.»

Le jour où ce sera au Canada de nommer l’un des siens pour une mission, la vie de M. Saint-Jacques sera alors concentrée sur l’entraînement. «Un an et demi ou deux ans avant la mission, nous devons commencer un entraînement spécifique à temps plein, et on nous sort de nos fonctions à la station spatiale.»

Ce jour venu, David Saint-Jacques aura une chance sur deux d’atteindre cet objectif, rivalisant avec son collègue ontarien, Jérémy Hansen.

Toujours le même

Même si cette nouvelle réjouit le principal intéressé et son entourage, il affirme toutefois qu’elle n’est qu’un pas de plus dans son parcours et qu’aux yeux des siens, il reste un conjoint, un ami et un fils et que ses enfants seraient sûrement plus impressionnés s’il était pompier qu’astronaute!

En prévision d’un départ dans l’espace, l’astronaute aimerait bien apporter avec lui un mets préparé par sa femme, mais ce désir risque d’être compliqué puisque les règles sont strictes, aucune manière de réfrigérer les aliments n’étant disponible.

Le Canada croit en l’exploration spaciale

Le 13 juillet, le ministre de l’Industrie James Moore a annoncé que l’ASC a attribué un contrat à la société L-3 MAPPS pour le développement de simulateurs destinés à former des astronautes et des contrôleurs de mission à l’exploitation du Canadarm2 et de Dextre, la contribution canadienne à la Station spatiale internationale (ISS).

Cet investissement positionne le secteur spatial canadien de classe mondiale à l’avant-scène de l’exploration spatiale internationale et illustre l’engagement du gouvernement du Canada à l’égard de l’ISS.

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