Projets d'oléoduc: Thomas Mulcair garde le cap
NANAIMO, C.-B. — Le controversé projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain doit être analysé avec la même rigueur que le tout aussi controversé projet d’oléoduc Énergie Est, a soutenu mardi Thomas Mulcair.
De passage en Colombie-Britannique pour dévoiler son plan de protection contre les feux de forêt et les inondations, le chef néo-démocrate a offert une réponse semblable à celle qu’il propose aux Québécois à ce chapitre.
Il l’a fait lorsqu’il a été invité à préciser sa position sur le projet de prolongement de l’oléoduc Trans Mountain, de Kinder Morgan, qui passerait dans un tunnel de la montagne Burnaby et transporterait du pétrole de l’Alberta vers les côtes britanno-colombiennes.
«Le rôle d’un gouvernement n’est pas de se faire le promoteur de ces programmes — c’est le rôle du gouvernement de mettre en place des structures pour les analyser», a-t-il dit.
Et le système qui est actuellement en place est «déficient» et n’a pas la crédibilité requise pour que les Canadiens lui fassent confiance, a affirmé celui qui est accusé par ses adversaires politiques, le Bloc québécois en tête, de tenir un «double discours» sur les oléoducs.
Le projet de Kinder Morgan de pipeline pour transporter le pétrole d’Edmonton à la région métropolitaine de Vancouver sera sans aucun doute au coeur des préoccupations des insulaires lorsqu’ils iront voter. Le projet de 5,4 milliards $ va augmenter le trafic de pétroliers dans la région de 5 à 34.
Le NPD vise l’obtention de la majorité des sièges sur l’île de Vancouver, là où les départs à la retraite des députés sont nombreux et où les circonscriptions ont été redessinées, créant des courses serrées entre les conservateurs et les néo-démocrates.
La chef du Parti vert Elizabeth May devrait toutefois garder son siège de Saanich-Gulf Islands.
Thomas Mulcair a profité de son escale en Colombie-Britannique, actuellement aux prises avec des incendies de forêt, pour présenter un plan en trois points afin d’aider les provinces et les territoires à protéger leurs citoyens contre les incendies de forêt et les inondations.
Le NPD compte «rétablir le financement du Programme conjoint de protection civile et des programmes de formation anciennement offerts par le Collège de la protection civile du Canada qui ont été éliminés par Stephen Harper», est-il spécifié dans un communiqué du parti.
«Un gouvernement du NPD aidera les provinces à protéger les Canadiens contre les feux de forêts et les inondations alors que les effets des changements climatiques s’amplifient», a déclaré M. Mulcair.
Il promet d’injecter un «modeste» neuf millions $ dans la prévention de désastres naturels et l’aide aux catastrophes.
La formation souhaite également collaborer avec les provinces afin de renforcer le programme des Accords d’aide financière en cas de catastrophe. Deux millions de dollars de plus seraient investis dans des programmes de formation pour les catastrophes, lesquels ont été supprimés durant l’administration de M. Harper.
M. Mulcair en a profité pour démolir l’aide fédérale accordée actuellement aux catastrophes naturelles, accusant le gouvernement d’avoir rendu le processus très difficile pour les provinces qui réclament de l’aide à Ottawa.
«Le plan de Stephen Harper ne fonctionne pas. Il a mis les Canadiens en danger», a dit le chef néo-démocrate. «Cela va prendre bien plus qu’une séance de photo pour protéger les communautés canadiennes».