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Hydrocarbures: Arcand minimise l'impact

???????????????????????????????????? Photo: Vanessa Limoges /TC Media
Alexandre Robillard - La Presse Canadienne

QUÉBEC – Le ministre des Ressources naturelles Pierre Arcand a minimisé, mercredi, l’impact des propos de Philippe Couillard sur le développement des hydrocarbures au Québec.

M. Arcand a affirmé que la portée des déclarations de M. Couillard, alors qu’il participait au sommet international sur les changements climatiques, a été exagérée.

«Les propos ont été un peu exagérés dans plusieurs des cas», a-t-il dit en sortant du conseil des ministres.

Selon M. Arcand, la teneur des propos de M. Couillard doit être attribuée à sa participation à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21).

«Le premier ministre n’était pas à Paris pour faire la promotion des hydrocarbures, a-t-il dit. Il était clair que le premier ministre était là pour faire la promotion de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques, c’était la raison pourquoi il était là.»

À Paris, cette semaine, M. Couillard s’est dissocié du projet de développement d’hydrocarbures sur l’île d’Anticosti, en plus d’entrevoir la fin de l’utilisation du gaz naturel au Québec.

Selon le premier ministre, le gaz naturel n’est qu’une énergie de transition vers une économie qui n’émettra pas de gaz à effet de serre (GES).

Aux journalistes, mercredi, M. Arcand a tenu des propos rassurants, notamment envers un projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel à Bécancour.

Le ministre a rappelé que M. Couillard avait participé, en août dernier, à une annonce concernant cet investissement de 800 millions $ de la société Stolt.

«Les déclarations du premier ministre ont été faites dans un contexte, a-t-il dit aux journalistes. Moi je dis à tout le monde: jugez nos actions depuis que nous sommes là. Le premier ministre était présent lorsqu’il y a eu entre autres l’annonce de Stolt, qui est un projet de gaz naturel.»

Le remplacement du gaz naturel ne sera possible que si une source d’énergie qui émet moins de GES est disponible, a-t-il souligné.

«À partir du moment où, en 2050, il faut réduire les gaz à effet de serre de 80 pour cent, il faut trouver d’autres solutions et il y a d’autres solutions qui existent pour le gaz naturel, a-t-il dit. On peut avoir du gaz naturel qui provient d’autres sources et qui est beaucoup plus vert, et c’est dans ce sens que le premier ministre s’est exprimé.»

Concernant le projet d’exploration sur l’île d’Anticosti, où se trouvent des gisements de pétrole et de gaz de schiste, M. Arcand a affirmé que la participation du gouvernement, qui pourrait atteindre jusqu’à 115 millions $, servira à prendre une décision éclairée.

«Nous, on a un contrat avec les entreprises, jusqu’ici nous respectons ce contrat», a-t-il dit.

M. Arcand a cependant reconnu que les propos de M. Couillard ont suscité des inquiétudes chez le président de Pétrolia, une des entreprises avec lesquelles le précédent gouvernement péquiste a conclu des ententes sur l’île.

«Il est clair qu’il y avait des inquiétudes de son côté, mais ce qui est clair, c’est que le premier ministre n’a jamais changé sa ligne par rapport à ce qu’il dit depuis 2013», a-t-il affirmé.

Selon le ministre, M. Couillard a toujours estimé que le gouvernement s’est exposé à une trop grande part de risque avec sa participation.

Par ailleurs, la ministre déléguée au Tourisme, Dominique Vien, a déclaré mercredi que les propos de M. Couillard n’auront aucun impact sur le développement de la distribution de gaz naturel dans Chaudière-Appalaches, une région dont elle est responsable.

«On n’est pas inquiets du tout et c’est une priorité pour Bellechasse», a-t-elle dit.

En juin dernier, le gouvernement du Québec a annoncé un investissement de 17,5 millions $ pour le prolongement du réseau de distribution de gaz naturel entre Lévis et Sainte-Claire.

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