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La SQ devrait mener toutes les enquêtes de meurtre, dit Marc Bellemare

Photo: Mario Beauregard/Métro

Des familles de victimes de meurtres non résolus et l’ancien ministre québécois de la Justice, Me Marc Bellemare, demandent que toutes les enquêtes sur les homicides et les disparitions soient automatiquement menées par la Sureté du Québec (SQ).

Trop d’erreurs judiciaires ont lieu à l’heure actuelle, alors que les enquêtes sont menées par les municipalités où on retrouve le cadavre d’une victime, soutient le groupe. Selon Me Bellemare, les services de police municipaux ne disposent pas toujours des ressources nécessaires pour mener à bien ce genre d’enquête.

Résultat, certaines enquêtes piétinent, et parfois des preuves cruciales sont égarées ou même malencontreusement détruites.

«On déplore un certain nombre de carences et de dérapages dans les enquêtes policières, a fait savoir Me Bellemare. Dans bien des cas, ces preuves vont être déterminantes quant à savoir si on va pouvoir éventuellement épingler faire arrêter et condamner un tueur.»

C’est le cas de Stéphane Luce, dont la mère, Roxanne Luce, a été assassinée en 1981. Le crime n’a toujours pas été élucidé. Plusieurs preuves importantes ont été égarées par le service de police de la Ville de Longueuil, selon lui.

«Un cheveu appartenant possiblement au suspect et une empreinte digitale retrouvée sur l’arme du crime […] ne sont plus sur des tablettes dans un lieu sécuritaire. L’empreinte a été perdue et le cheveu a été détruit par le laboratoire d’enquête, affirme-t-il. Depuis quand détruisons-nous des pièces à conviction?»

Selon le cinéaste Stéphan Parent, qui enquête sur les meurtres non résolus, le travail des enquêteurs serait grandement facilité si les enquêtes étaient toutes confiées au même service de police, surtout dans le cas d’un tueur en série.

«Si un corps a été retrouvé à Longueuil et l’autre à Laval, ce sont deux services de police différents qui vont enquêter. Ils n’ont pas accès aux mêmes informations, illustre-t-il. Les policiers de la SQ seront plus en mesure de faire un lien entre ces deux cas, s’il y a lieu, que si c’est deux corps de police différents qui enquêtent.»

Demandes

Me Bellemare a envoyé une lettre au ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, vendredi dernier. Il aimerait entre autres rencontrer le ministre pour expliquer ses demandes.

Il demande entre autres une enquête publique sur les méthodes d’enquête des services policiers dans des cas de meurtre ou de disparition.

Il voudrait aussi que les familles des victimes soient mieux accompagnées par les services policiers, et qu’elles aient accès au dossier d’enquête de leurs proches.

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