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Référendum: Hivon évoque l'horizon de 2018

Parti Quebecois MNA Veronique Hivon speaks to supporters in Joliette, Que., Monday, May 9, 2016, where she announced her intention to run for the leadership of the party. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: THE CANADIAN PRESS

QUÉBEC – La candidate à la course à la direction Véronique Hivon a déclaré mardi que le Parti québécois pourra attendre à 2018 pour avoir une démarche claire sur l’accession à la souveraineté du Québec.

Mme Hivon a insisté sur l’importance de parler davantage de souveraineté que d’échéancier référendaire.

La candidate a soutenu que le PQ ne doit pas imposer, pour l’instant, une «mécanique» vers la souveraineté alors que des efforts sont faits actuellement pour un rapprochement avec d’autres partis souverainistes.

Dans une mêlée de presse à l’Assemblée nationale, Mme Hivon, qui a été la première à se lancer, lundi, a affirmé qu’elle veut donner une chance à la convergence des partis souverainistes vers un plan commun pour l’indépendance.

«On va être très clairs d’ici 2018 et la chose qui moi me surprend, c’est qu’on vient de commencer une approche de convergence. Moi je veux donner une chance à la convergence. Le premier mandat de la convergence sous l’égide de OUI-Québec, c’est précisément de tenter d’avoir une approche commune, une démarche commune, un plan d’accession à l’indépendance commun», a-t-elle dit.

Plus tôt, d’autres candidats pressentis, dont Alexandre Cloutier qui doit annoncer sa candidature vendredi à Alma, ont affirmé que les candidats devront être clairs sur leur démarche durant la course.

Aux journalistes, Mme Hivon a évoqué l’échéance de la prochaine campagne électorale, prévue en 2018, pour avoir un portrait clair de la situation.

«Je vais être claire sur une démarche et je vais être claire sur le fait que je crois dans les efforts de la convergence, a-t-elle dit. Et je ne veux certainement pas, comme ex-responsable de la convergence, mettre de côté ce qu’on est en train d’amorcer. Ce serait quand même incroyable que moi, du haut de ma deuxième journée de campagne, je dise: ‘voici, c’est ça la bonne voie à suivre la seule et l’unique. Et vous qui faites des efforts pour la convergence arrêtez tout parce que moi j’ai trouvé la bonne formule’.»

Dans une mêlée de presse, M. Cloutier a déclaré qu’il est inévitable de parler de mécanique référendaire pendant la course à la direction.

«Je pense que les candidats à la chefferie doivent être clairs, ils doivent exprimer de quelle façon ils veulent rénover notre formation politique, en quoi leur candidature amène une originalité», a-t-il dit.

M. Cloutier a reconnu que l’échéancier d’un référendum sur la souveraineté est un élément délicat dans le parcours des candidats.

«La mécanique, c’est le piège à éviter, évidemment, mais c’est inévitable», a-t-il dit.

Comme M. Cloutier, la députée Martine Ouellet a également plaidé que les questions d’organisation sont également importantes.

«Il ne faut pas dénigrer les questions de mécanique, elles sont aussi importantes, a-t-elle dit. Une voiture n’avance pas sans moteur, et même si on ne l’ouvre pas tout le temps, on veut que le moteur fonctionne bien.»

Mme Ouellet, qui envisage une candidature, n’a pas été en mesure de préciser s’il faut respecter le contrat engageant le gouvernement dans l’exploration à Anticosti, dont la rentabilité lui semble impossible.

Le chef intérimaire Sylvain Gaudreault a affirmé que le caucus du PQ demeure favorable à la décision du précédent gouvernement péquiste dans le dossier d’Anticosti.

«Nous devons respecter le contrat, nous sommes toujours en accord avec ça», a-t-il dit.

Ancien ministre des Finances, Nicolas Marceau, qui évalue une candidature, s’est étonné que Mme Ouellet ait jugé son expérience économique plus théorique.

«C’est une personne qui a contribué beaucoup au débat sur l’environnement, a-t-il dit. Pour moi c’est une nouveauté qu’elle veuille se mettre à parler plus d’économie.»

Le député Jean-François Lisée s’interroge toujours sur la «nécessité» ou «l’utilité» d’une candidature, après avoir renoncé une première fois l’an dernier.

Le doyen du caucus péquiste, le député François Gendron, qui était dans le camp Cloutier l’an dernier, a déclaré qu’il a fait son choix, sans dire lequel.

«C’est sûr qu’il y a des éléments qui sont différents (de l’an dernier), parce que la société n’est pas figée et nous on n’est pas figés, a-t-il dit. Mais quand tu donnes un appui sur des principes et des choses importantes, ça joue moins.»

Le député Gaétan Lelièvre a affirmé qu’il ne verrait pas de contradiction s’il choisissait Mme Hivon plutôt que M. Cloutier, qu’il a appuyé durant la dernière course à la direction.

«Absolument pas, je pense qu’il faut s’ajuster à la situation, a-t-il dit. C’est quand même deux candidatures qui se ressemblent en termes de profil, c’est un choix qui est un peu déchirant.»

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