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Un portrait de Paul Martin au parlement

OTTAWA – Pour son portrait officiel de premier ministre, Paul Martin a choisi d’être représenté à son pupitre de la Chambre des communes, sur le point de faire un discours.

«Pourquoi cette pause avant de prendre la parole? Je pense aux peuples autochtones du Canada. (…) Je pense à l’accord de Kelowna, (…) à la vaste consultation du gouvernement canadien entre 2004 et 2006 qui avait pour but de combattre la pauvreté qui touche les Premières Nations, la Nation métis et les Inuits», a expliqué l’ancien premier ministre libéral, mercredi, lors d’une cérémonie pour dévoiler son portrait.

L’artiste Paul Wyse raconte que l’exigence de l’ancien premier ministre libéral d’être représenté à l’intérieur des Communes a compliqué son travail.

Si M. Martin était un «sujet facile», la toile, elle, a été «difficile de bien des façons». Comme l’artiste et son sujet n’avaient pas accès à la Chambre des communes pour faire des séances de pose, M. Wyse a dû utiliser son imagination. «Et il y a eu beaucoup de va et vient jusqu’à ce qu’on obtienne l’effet voulu», a raconté l’artiste, après la cérémonie.

L’oeuvre du peintre sera dorénavant accrochée dans le même corridor que les portraits des prédécesseurs de M. Martin au poste de premier ministre. Une simple colonne le séparera du portrait de Jean Chrétien, l’homme qu’il a servi comme ministre des Finances et qu’il a cherché longtemps, et réussi finalement, à détrôner.

Le contraste entre la toile de M. Chrétien, debout seul sur un fonds jaune criard, et celle de M. Martin derrière lequel on voit, dans l’ombre, des silhouettes de députés, sera d’autant plus frappant que les deux oeuvres seront côte à côte.

L’artiste assume tous les contrastes.

«Il y a plusieurs très belles oeuvres dans le corridor. Comme artiste et, je crois, M. Martin comme sujet, nous voulions faire quelque chose de différent, quelque chose de neuf. Et aucun des premiers ministres n’avait été représenté pendant une session du Parlement (…) dans une scène d’action», a-t-il exposé.

Il lui a fallu trois ans pour finir cette toile. «Et je pense que le résultat final, grâce à beaucoup de persistance, est quelque chose d’unique et d’original, du moins dans la collection ici», de l’avis de M. Wyse.

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