Paludisme: le Canada appelé à faire sa part
Le Canada doit faire sa part pour rayer le paludisme de la surface de la planète, selon le directeur scientifique du Medicines for Malaria Venture (MMV), Dr Tim Wells, qui participait à un symposium international sur cette maladie, lundi à Montréal.
Le paludisme, aussi appelé malaria, est une maladie infectieuse ayant touché 214 millions de personnes et causé 438 000 décès dans 95 pays en 2015, principalement des enfants et des femmes enceintes. Jusqu’à 1000 cas sont déclarés sur le territoire canadien par année, les gens ayant été infectés lors de voyages à l’extérieur du pays.
Le Dr Wells est confiant que la prévalence de cette maladie est appelée à continuer à diminuer, notamment en raison des nouveaux médicaments et des technologies découvertes. «La vitesse à laquelle ça va diminuer dépend des efforts de la communauté internationale, a-t-il estimé. Il faut notamment trouver de nouvelles générations de médicaments auxquels les parasites ne résistent pas.»
Ce spécialiste croit que le Canada a un rôle important à jouer dans cette lutte internationale, notamment en raison de la qualité de ses chercheurs.
Il y a toutefois, pour l’instant, relativement peu de recherche médicale sur la malaria au pays. Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) injectent environ 2 M$ par année pour des projets reliés à cette maladie, selon le Dr Marc Ouellette, directeur scientifique de l’Institut des maladies infectieuses des IRSC.
Le MMV est en train de développer quelques projets en collaboration avec des centres de recherche du Québec, notamment avec l’Université McGill.
«On a besoin d’argent pour les réaliser. On espère convaincre le gouvernement et des groupes privés d’investir, a souligné le Dr Wells. Les coûts pour contrôler la malaria sont énormes. Éliminer le paludisme, ce serait bon pour l’économie mondiale à laquelle le Canada participe.»