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Décès de Thomas Trudel: François Legault «ne reconnaît pas Montréal»

Le premier ministre du Québec, François Legault.
Le premier ministre du Québec, François Legault Photo: Josie Desmarais/Métro

Ottawa doit resserrer le contrôle des armes à feu au pays, estime François Legault, trois jours après le terrible assassinat de Thomas Trudel, un adolescent de 16 ans, dans les rues de Saint-Michel, à Montréal.

«C’est terrible, je ne reconnais pas Montréal», a lancé M. Legault, à son entrée au conseil des ministres, mercredi.

C’est au gouvernement fédéral d’en faire plus, puisque le contrôle des frontières lui revient, a pour sa part rappelé la vice-première ministre Geneviève Guilbault. Mme Guilbault, qui est aussi ministre de la Sécurité publique, s’est dite «déchirée» et «traumatisée». Pour elle, le problème s’avère complexe et nécessite des interventions autres que celles déjà entreprises par la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.

Les armes n’arrivent pas par magie au Québec.

Geneviève Guilbault, vice-première ministre du Québec

Depuis l’élection fédérale, Mme Guilbault souhaite s’entretenir avec ses homologues à Ottawa, le nouveau ministre de la Sécurité publique, Marco E. L. Mendicino, et le ministre de la Protection civile, Bill Blair. Ses demandes de rencontre et ses lettres envoyées demeurent toutefois sans réponse, dit-elle.

Agir rapidement

François Legault ne s’est pas prononcé sur l’enquête concernant le meurtre de Thomas Trudel, qui est toujours en cours. Les motifs derrière le drame demeurent inconnus, et aucun suspect n’a été identifié. Mardi, le directeur du SPVM, Sylvain Caron, a refusé de donner des détails sur l’enquête afin de ne pas nuire au travail des policiers.

Dans cette foulée, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, demande «l’implication de tous les paliers gouvernementaux».

«Vous connaissez ma position, on a beaucoup poussé pour que le fédéral prenne la responsabilité d’interdire les armes de poing et s’assurer que les frontières soient étanches. […] On va se le dire, c’est le gouvernement fédéral qui a la responsabilité entière et la capacité de dire « les armes de poing, c’est non, c’est interdit ». […] Il faut vraiment que tous les paliers [de gouvernement] prennent leurs responsabilités», a-t-elle mentionné.

«Pourquoi on est rendu, en 2021, que des jeunes puissent se procurer des armes à feu? Le phénomène est particulier, car on saisit des armes, mais il en reste toujours. C’est à la source qu’il faut travailler», soutient M. Caron.

En février, l’Assemblée nationale adoptait une motion demandant au gouvernement fédéral de déléguer au provincial le pouvoir d’interdire les armes de poing. Précédemment, l’administration Trudeau déposait son projet de loi C-21, dont l’objectif était de déléguer la gestion des armes de poing aux municipalités.

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