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Anglade réclame la fin de l’enquête de l’UPAC sur Jean Charest

Jean Charest parti conservateur
Jean Charest Photo: Chantal Lévesque/Métro

L’heure est venue pour l’Unité permanente anticorruption (UPAC) de clore l’enquête Mâchurer, qui vise notamment l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest, estime l’actuelle cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade.

«Après neuf ans, il est temps que l’enquête se termine», a-t-elle déclaré en mêlée de presse jeudi matin, à l’Assemblée nationale. Elle n’a toutefois pas précisé si l’ancien chef de son parti devait être blanchi ou non. «Il mérite d’avoir une conclusion à l’enquête», considère Mme Anglade, ajoutant que sa réponse serait la même pour «n’importe qui».

L’UPAC a amorcé l’enquête Mâchurer en 2014 afin de vérifier des allégations de financement illégal du Parti libéral du Québec sous le règne de Jean Charest. L’enquête, qui porte sur le financement illégal du parti libéral, n’est toujours pas terminée. On tente de déterminer si de grandes firmes de construction et de génie du Québec arrivaient à obtenir des contrats auprès du gouvernement en échange aux partis.

Jean Charest a déposé une poursuite contre le gouvernement du Québec en octobre 2020. Il considère que sa vie privée a été violée en raison de fuite de documents personnels par l’UPAC. Ces documents ont été dévoilés dans le livre PLQ inc, publié par le bureau d’enquête du Journal de Montréal.

Retour controversé

L’ancien premier ministre a été sur toutes les lèvres à l’Assemblée nationale cette semaine. D’abord chez les caquistes, péquistes et solidaires, qui se sont opposés farouchement à son retour en politique. Des rumeurs planent à l’effet que Jean Charest considèrerait une participation à la course à la chefferie du parti conservateur du Canada.

Le ministre de la Cybersécurité, Éric Caire, a notamment accusé M. Charest de «ne pas avoir été un modèle sur le plan éthique». Le chef du PQ a pour sa part indiqué «qu’il tenait à ce que le Québec n’accepte pas la corruption et que l’impunité ne devienne pas la norme au Québec en matière de corruption».

L’ex-ministre dans le gouvernement Charest, Lise Thériault, a avoué avoir discuté de ces commentaires acerbes avec son ancien chef. Aux yeux de M. Charest, ils «sont totalement inacceptables». «J’étais enragée quand j’ai pris connaissance des propos», admet Mme Thériault.

Sur un ton plus détendu, la cheffe libérale, Dominique Anglade, a tenu à accuser ceux qui dénoncent son parti de corruption. «Jamais je ne vais accepter ce genre de comportement de la part de gens qui aspirent à gouverner le Québec, commente-t-elle. Des premiers ministres, dans l’histoire, nous en avons eu plusieurs, et je pense qu’on est tous capables de reconnaître la contribution de chacun, peu importe leur formation politique, peu importe leur couleur politique.»

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