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3000 nouveaux logements sociaux et abordables au Québec

Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l'Habitation Photo: Josie Desmarais, Métro

Alors que l’inquiétude règne à quelques jours du premier juillet, la CAQ présente un plan qui lui permettra d’ajouter 3000 logements sociaux et abordables au Québec. Autant du côté politique que communautaire, le parti s’est fait accuser récemment d’en faire trop peu en soutien aux locataires.

L’annonce vise à régler les «retards du passé», a expliqué la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest. Avec trois partenaires, soit Desjardins, le Fonds de solidarité (FTQ) et Fondaction, l’administration Legault investira 395 M$.

Concrètement, 2000 unités seront disponibles d’ici trois ans. Les autres logements seront prêts d’ici cinq ans, et situés en copropriété. Le lieu dans lequel seront situés les logements en question n’est toujours pas connu. «Il va y en avoir à la grandeur du Québec», indique la ministre Laforest.

«C’est important pour nous de respecter les taux d’inhabitation et d’y aller où il y a les besoins les plus urgents», a-t-elle poursuivi. Selon divers intervenants communautaires, la crise du logement touche les grandes villes, mais affecte désormais plus les régions.

Besoins criants

Malgré l’incertitude qui pèse sur plusieurs ménages à court terme, la ministre Laforest s’est défendue d’agir «trop peu trop tard», en annonçant des unités qui ne seront prêtes que dans des années.

Dès son entrée au pouvoir, la CAQ s’était engagée à poursuivre la construction de 15 000 logements abordables, dont environ la moitié a été construite jusqu’à présent. Elle en a également promis 500 supplémentaires.

Au Québec, 37 000 ménages se retrouvent sur une liste d’attente pour accéder à un logement social. Parmi eux, 1100 se trouvent au centre-ville de Montréal, dont 400 familles, selon le Comité logement de Ville-Marie. À Montréal, la construction de 6000 unités est présentement bloquée en raison de problèmes administratifs entre Ottawa et Québec.

Plus de 80 ménages n’ont toujours pas trouvé de logement à l’approche du déménagement de vendredi à Montréal.

Enjeu électoral

À quelques mois des élections provinciales, les partis d’opposition commencent à cibler le logement comme un point de mire. Les libéraux ont d’ailleurs annoncé leur plan en la matière mercredi, s’ils en venaient à être élus.

Comme Québec solidaire, le parti propose désormais la construction de 50 000 nouvelles unités. On souhaite aussi augmenter le régime d’accès à la propriété (RAP) en montant le plafond à 50 000$. C’est 15 000$ de plus qu’actuellement.

«La crise du logement était prévisible, et ce, pour une deuxième année consécutive», se désole la représentante de l’habitation au sein du Parti libéral du Québec, Marie-Claude Nichols.

Les libéraux souhaitent aussi éliminer la taxe de bienvenue lors de l’achat d’une première propriété, tout en compensant les municipalités. Une autre promesse concerne l’encadrement de l’achat et des reventes. Une politique serait mise sur pied pour les limiter.

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