Le PQ s’oppose à un REM aérien dans l’est
Il est hors de question pour le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, que la structure du REM de l’Est soit aérienne, a appris Métro. La formation politique prend cette position pour des raisons «d’acceptabilité sociale».
S’il emporte les élections, le PQ enfouira le réseau dans les zones urbaines. Pour le reste du réseau structurant, il est ouvert aux possibilités, par exemple à l’idée de créer un tramway au sol dans certains endroits comme Pointe-aux-Trembles.
«Après avoir passé beaucoup de temps sur le terrain et parlé avec divers intervenants, on comprend que l’acceptabilité sociale a été mise de côté dans le projet actuel», dénonce le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, en entrevue avec Métro. «On a perdu quatre ans avec un projet qui ne ressemble pas à la population.»
Pour qu’un REM entièrement sous terre soit réalisable, les tracés proposés devront être revus. Le PQ entend revenir «au cours de la campagne» avec des propositions plus précises à ce sujet. Dans tous les cas, le projet doit voir le jour, insiste-t-on.
«Ce que je crains, c’est que la CAQ trouve des excuses pour encore lambiner pendant quatre ans, indique M. St-Pierre Plamondon. Ça prend quelqu’un pour veiller à ce que ça se passe si jamais la CAQ se fait élire.»
Si c’est nous le gouvernement, ayez l’assurance que ce projet-là va être la première priorité dans le premier mois, qu’il n’y aura aucun délai, ne serait-ce que pour une question de justice historique, à cause des sous-investissements dans l’est de Montréal par rapport à l’ouest de Montréal.
Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois
Protestations
La dernière année a été la scène de plusieurs manifestations dans l’est de Montréal contre la construction d’un REM aérien, entre le boulevard Robert-Bourassa, au centre-ville, jusqu’à Pointe-aux-Trembles. Une pétition pour surseoir à sa conception avait accumulé près de 1500 signatures à l’Assemblée nationale.
Certains craignent la potentielle facture visuelle d’un REM aérien et les vibrations qui pourraient émaner de la structure. «On l’a vu avec le REM de l’Ouest, la CAQ se vante d’avoir un projet rentable, mais tout a été divisé de manière malhabile», accuse M. St-Pierre Plamondon.
Selon CDPQ Infra, enfouir le REM au centre-ville serait très difficile. Cela entraînerait des risques d’affaissement pour des gratte-ciel et d’effondrement pour des lignes de métro. Le chantier pour réaliser une telle chose serait aussi beaucoup plus long.
Le REM de l’Est comptera 32 km de voies doubles et 23 stations, dont sept seront intermodales. Son train électrique sans conducteur créera un réseau relié au métro, au train de l’Est ainsi qu’au futur Service rapide par bus Pie-IX.
Justice pour l’Est
C’est dans la circonscription de Bourget, dans l’est de Montréal, que Paul St-Pierre Plamondon tentera de se faire élire. Le caquiste Richard Campeau y siège présentement. Dans ce secteur de l’île, les députés du parti au pouvoir sont «fantomatiques», accuse le chef du PQ.
«La population de l’Est a pu évaluer en quatre ans ce que ça implique d’avoir un député de la CAQ. Ils ne défendent pas leurs intérêts, ils ne font que défendre les intérêts du parti», avance-t-il.
Si je suis nommé premier ministre, mon engagement pour le REM est clair. Sinon, je serai une voix forte et audible pour défendre les citoyens de l’Est.
Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois
Les autres enjeux importants pour le PQ en vue des élections seront la situation des hôpitaux, le «recul dans le transport» et la qualité de l’air.