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Démissionner sans plan B

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Photo: 132RF
Stéphanie Dupuis - 37e Avenue

Laisser son emploi pour un autre, voilà un choix qui en tente plus d’un. Et si on vous disait que démissionner sans plan B est une bonne idée?

Vanessa Bourdeau et Vanessa Roy, deux professionnelles des communications, sont loin de regretter d’avoir fait le saut. Après quelques semaines de vacances bien méritées, le retour au travail ne s’est pas passé comme prévu pour Vanessa Roy, spécialisée en marketing web. Trois jours à peine après être rentrée, alors que sa supérieure souhaitait organiser son emploi du temps, elle lui annonçait son départ.

«Je lui ai dit, comme ça, que ça ne servait à rien de faire de la planification, car je remettais ma démission. […] Ça faisait longtemps que j’y pensais, mais c’est seulement à ce moment que j’ai eu le courage de le faire», raconte-t-elle.

Vanessa Roy n’a pas perdu de temps. Elle a fait de nombreux appels pour trouver des contrats en marketing. Son ancien employeur, qui ne l’avait toujours pas remplacée, a été son premier client. De fil en aiguille, grâce à ses contacts dans le domaine, elle s’est bâti une belle clientèle.

Pour Vanessa Bourdeau, œuvrant elle aussi dans les communications, quitter son emploi sans plan B a découlé d’un grand inconfort au travail qui durait depuis un an.

«J’avais 24 ou 25 ans à l’époque, et j’avais déjà l’impression d’avoir plafonné dans mon travail», se souvient-elle.

Elle a remis sa démission sans toutefois savoir ce qu’elle ferait par la suite. Rapidement, le mot s’est passé et le téléphone s’est mis à sonner, sans même qu’elle ait à faire de sollicitation.

La fibre entrepreneuriale qui l’habitait depuis ses 16 ans s’est activée. Finalement, avec une associée, elle a créé l’agence Commères.

Démissionner pour le mieux

Si, au début, quelques amis de Vanessa Roy ne comprenaient pas son choix, leurs doutes se sont rapidement dissipés. Depuis qu’elle a fait le grand saut, la pigiste est de meilleure humeur, son horaire lui permet de passer plus de temps avec sa famille et elle est moins stressée.

Vanessa Bourdeau s’est quant à elle mise à se passionner pour les mille et un projets qui se présentent à elle, mais elle ne cache pas qu’elle a aussi dû affronter plusieurs défis.

«Si tu as la motivation pour y arriver, les choses vont se mettre en place.» Vanessa Roy, spécialiste en marketing web

«Je ne connaissais rien du tout aux chiffres, mentionne-t-elle. J’ai rapidement compris que je devais déléguer cette partie de mon travail.»

En plus de la comptabilité, elle a dû apprendre à mieux s’organiser, à établir ses propres tarifs et, surtout, à venir à bout de son sentiment de l’imposteur. Des éléments qu’elle a su surmonter en s’entourant des bonnes personnes et en apprenant à déléguer.

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