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Le grand écran, destination ultime du Cas Roberge

Marc-André Lemieux, Métro

D’ordinaire, ils ne sont que quatre. Aujourd’hui, ils sont une quarantaine à s’activer au deuxième étage du Renaud-Bray de la rue Saint-Denis, où se déroule le tournage du Cas Roberge.

Pour certains, Le cas Roberge est un site internet (www.lecasroberge.com) qui présente des capsules humoristiques conçues et interprétées par Benoit Roberge et Jean-Michel Dufaux. Pour d’autres, c’est une série qui n’a jamais vu le jour au petit écran. Et pour ceux qui ne le connaissent pas encore, ce sera un long métrage qui prendra l’affiche cet été.

«C’est un gros plateau, comparativement à ce qu’on est habitués d’avoir, confie Sébastien Benoit, que l’on peut voir dans la plupart des segments vidéo diffusés sur le web. Habituellement, Raphaël [Malo, le réalisateur] tient la caméra, et si Benoit pis moi, on est dans une scène, le gars avec les écouteurs et la perche, c’est Jean-Michel.»

Comme son nom l’indique, Le cas Roberge tourne autour de Benoit (Benoit Roberge), un chroniqueur télé névrosé qui possède une vision du monde pour le moins particulière. Irrévérencieux, impulsif et maladroit, il a tendance à dire tout ce qui lui passe par la tête, ce qui l’amène plus souvent qu’à son tour à se mettre les pieds dans les plats. Entouré de ses amis Sébastien (Sébastien Benoit), une étoile du petit écran, et Jean-Michel (Jean-Michel Dufaux), une ex-star télé un peu has been, il rêve de se tailler une place de choix dans le merveilleux monde du showbiz québécois. Pour atteindre cet objectif, il décide d’écrire un film avec Stéphane (Stéphane E. Roy, qui a également collaboré à l’écriture du scénario), un comédien qui aspire à la reconnaissance artistique.

Comme la comédie Tout sur moi, Le cas Roberge se plaît à jouer sur la frontière qui sépare la réalité de la fiction. «On s’est inspirés de ce qu’on a vécu, révèle Benoit Roberge, attrapé au vol entre deux scènes. On est partis de nos vrais traits de personnalité. On n’a pas inventé de A à Z.»

À son premier rôle au cinéma, Sébastien Benoit incarne une vedette chouchou du public qui sévit à la télévision et à la radio. Peut-on parler d’un rôle de composition pour l’ancien animateur de La fureur? «Mon personnage, c’est comme un Sébastien, mais « boosté » aux stéroïdes», répond le principal intéressé, quelques minutes après avoir joué une scène dans laquelle il s’insurgeait de ne pas trouver une photo de lui dans un magazine à potins. «Dans la vie, je ne crois pas être quelqu’un d’aussi prétentieux, ajoute-t-il. Me voir à l’écran dire des choses de même, ça me donne envie de me donner une claque sur la gueule!»

La puissance de l’internet
Le web est un médium puissant, très puissant. L’arrivée en salle du Cas Roberge un an après sa mise en ligne en offre un autre exemple. «La vraie révolution est là, indique Jean-Michel Dufaux. N’importe quel kid dans son salon peut faire son site et créer quelque chose d’extraordinaire.»

Pour Benoit Roberge, l’internet est un lieu exempt de toute contrainte qui leur a permis de peaufiner leur travail. «Ça nous a laissé la chance de faire exactement ce qu’on voulait, dit-il. Parce qu’a la télé comme au cinéma, il y a toujours des impératifs. L’attente est longue… Le web, ça nous a permis de diffuser une de nos idées et de la montrer à plein de monde.»

Petit budget
Le cas Roberge est produit au coût de 1,3 M$, sans l’aide financière de Téléfilm ou de la SODEC. Aux yeux de la productrice Nicole Robert, de Go Films (Horloge biologique, Québec-Montréal, Les aimants), le petit budget dont bénéficie le long métrage correspond à l’esprit dans lequel il a été développé au cours des deux dernières années.

«Ça respecte le ton un peu délinquant et sans prétention des capsules web, explique-t-elle. Il n’y a pas d’effets spéciaux ou de cascades… Tout est dans le texte.»

Amorcé le 25 mars, le tournage du Cas Roberge prendra fin le 18 avril, pour un grand total de 18 jours de tournage. La sortie en salle du long métrage est prévue pour le 15 août.

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