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Infiniment Québec: hommage à une grande dame

Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro

Elle fête ses 400 ans en 2008. Elle est toujours aussi belle et aussi fière malgré les années qui passent. Elle est le témoin d’un pan de notre histoire et continue de veiller sur le fleuve du haut du Cap Diamant. Pour rendre hommage à la ville qui l’a vu naître, le cinéaste Jean-Claude Labrecque a braqué sa caméra sur Québec et caresse ses paysages avec une grande tendresse dans le film Infiniment Québec.

Né à Limoilou en 1938, Jean-Claude Labrecque  passe son enfance et son adolescence à marcher dans les rues de la Vieille Capitale, à observer les fluctuations de la lumière et à acquérir un regard photographique.

Son rêve est de faire du cinéma et, pour le réaliser, il s’exile à Montréal afin d’y faire ses premières armes. Depuis, l’idée de filmer son premier grand amour germe dans son esprit.

«Ça fait longtemps que je veux faire un film sur Québec, affirme le lauréat du prix Jutra-Hommage 2008. Chaque fois que je faisais un film et que j’allais tourner à Québec, je me disais qu’il fallait bien que je réunisse tous ces plans-là et que j’en fasse quelque chose. J’ai traîné ça pen­dant une dizaine d’années.»

Le 400e anniversaire de Québec est alors devenu l’événement idéal pour mettre en branle le projet. Les organisateurs des festivités n’ont toutefois rien à voir avec le film, que Labrecque considère comme son plus personnel.

«C’est un film de regard, de lumière, de tranquillité, décrit-il. Il n’y a pas beaucoup de films comme ça de nos jours.»

Ville d’enfance

Dans Infiniment Québec, Jean-Claude Labrecque parle aux spectateurs à
travers la narration de Gilbert Sicotte.

Il s’adresse au public au «je», en racontant qu’à l’âge de 10 ans, il a fait le pari de raconter l’histoire de sa ville à un nouvel élève tout juste arrivé de France,
du nom de Sixte-Henri de Bourbon Parme.  

«Il a existé, ce petit garçon. Il était au pensionnat des sÅ“urs grises de Québec avec moi, alors je me suis servi un peu de son histoire pour parler de Québec, explique le réalisateur. En même temps, ça me faisait une petite relation avec la France, ce qui était important pour moi.»

C’est donc porté par les rares commentaires de Gilbert Sicotte et par la voix envoûtante de Jorane que le cinéaste parcourt la ville fortifiée en racontant l’évolution du berceau des francophones d’Amérique.

Ville vivante

Le château Frontenac est la grande vedette de ce documentaire, mais aussi la terrasse Dufferin, le Petit Séminaire de Québec, les Ursulines, les rues Saint-Jean ou Saint-Louis ainsi que les habitants qui y évoluent.

L’hiver est aussi très présent dans ce film-hommage qui montre la ville d’aujourd’hui avec son Carnaval et sa fête nationale, mais aussi la cité d’autrefois avec des aquarelles, des cartes, des
gravures, des tableaux et des photos prêtés par différents musées. Québec devient sous la lentille du cinéaste un personnage unique.

«La particularité de la ville de Québec, c’est qu’elle est construite sur une montagne, alors la lumière est différente, souligne le cinéaste. La lumière est plus belle et elle a aussi une
spécificité historique. C’est une ville pleine d’histoire qui n’a pas encore tout dit.»

Infiniment Québec
En salle dès vendredi

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