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Marc Labrèche est le bourgeois gentilhomme

Photo: Archives Métro

Être branché et avoir l’air engagé : voilà les principales préoccupations de Sandrine et d’Étienne, ces deux exaspérants, mais sympathiques bourgeois bohèmes qui prendront d’assaut les ondes de Télé-Québec dès vendredi.

Ils sont dans la quarantaine, ils habitent le Plateau–Mont-Royal ­­– «le centre socio-culturel du Québec», selon Étienne –, ils connaissent tout le gratin artistique, ils veulent changer le monde tout en ayant les chaussures appropriées. Ce sont Les bobos, le dernier venu de Marc Brunet et de Marc Labrèche.

Les attentes étaient élevées pour les retrouvailles de ceux qui nous avaient donné Le coeur a ses raisons et 3 600 se­condes d’extase. D’autant plus qu’Anne Dorval s’est jointe au projet pour jouer le personnage de Sandrine. C’est une première toutefois pour Marc Labrèche, qui porte cette fois-ci le chapeau de réalisateur, en plus de celui d’interprète d’Étienne.

«Ça s’est fait un peu tout seul, naturellement. Je connais tellement les textes de Marc Brunet; j’avais envie de les visualiser, de les mettre en valeur.»

Chaque semaine, nous suivrons donc Sandrine et Étienne dans leurs découvertes, leurs rencontres avec des célébrités (leurs «amis», comme ils les appellent) ou leurs cafés. Ils s’adressent parfois directement à la caméra – pour leur émission culturelle La bande des deux, notamment –, parfois à eux-mêmes, mais s’écoutent constamment parler.

«Ils sont toujours en performance, explique Marc Brunet, l’auteur de la série. Ils recherchent la caméra, leur 15 minutes de gloire!»

Exaspérants, exagérés, mais aussi attachants, selon Anne Dorval. «Ils sont juste en superficialité, ils défendent des causes dont ils ne connaissent pas vraiment les fondements, mais ils le font parce que c’est hot d’en parler. Mais en même temps, ils ont de la bonne volonté! Ils s’y prennent de la mauvaise façon, mais ils veulent changer le monde!»

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«Ils sont maladroits, ils sont naïfs, mais je les aime beaucoup!» ajoute Marc Labrèche.

Car les bobos, même s’ils sont ici poussés à l’extrême, c’est aussi tout le monde. «En fait, c’est parti de nous, de nos amis, confie Marc Labrèche. On était assis au café Méliès, on a regardé autour de nous, et on s’est dit : voilà!»

De quoi développer une obsession! «Tous les jours, je me sens bobo, confie Anne Dorval. Je me sens mal et… j’en ris, que veux-tu?! J’ai appris très jeune à rire de moi-même!»

Alors, ajustez vos grosses lunettes, attachez votre foulard un peu fripé, embarquez dans votre VUS tout en dénonçant l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et préparez-vous à rire de bon cœur des bobos.

Les bobos
Dès vendredi à 20 h sur les ondes de Télé-Québec

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