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La renaissance de Coral Egan

Photo: Susan Moss

Pendant des années, Coral Egan a cherché à parler d’elle-même en abordant des thèmes universels. Sur son nouvel album, l’artiste montréalaise raconte sa propre expérience afin de mieux s’adresser à tout le monde.

Depuis Magnify, son dernier disque paru en 2007, la belle Montréalaise a vécu beaucoup de choses : la naissance de sa fille, la remise en question de sa carrière et une passion dévorante, avec tout ce que cela suppose de bouleversements. Ainsi, même si elle n’est pas du genre à parler de sa vie privée («justement parce qu’elle est privée!»), Coral Egan dit qu’elle n’a pas pu faire autrement qu’aborder toutes ces épreuves lorsqu’elle a commencé à composer. «C’était nécessaire. Je sentais que j’avais vraiment besoin d’écrire là-dessus», dit-elle lorsque nous la rencontrons dans sa lumineuse demeure du Plateau.

Sur The Year He Drove Me Crazy, un très bel album qui mixe les styles avec adresse tout en restant cohérent et harmonieux, Coral parle de plusieurs événements. De l’arrivée d’une autre personne dans sa vie, par exemple, de tous les chamboulements que cela amène, de la routine qui remplace la passion… «C’est comme un film, pour moi, dit-elle. Toutes les chansons sont liées par un filon.»

Évidemment, l’amoureux de Coral et sa petite fille sont bien présents sur ce disque «très montréalais» qui tombe à point pour l’automne. Sur la pièce Soul Sunday, par exemple, dans laquelle l’artiste dépeint un dimanche en famille. «Je voulais partager à quel point ça peut être cool, amusant et sexy, une famille recomposée!»

Comme toujours, la musicienne et chanteuse a su bien s’entourer pour ce projet. Ainsi, le batteur Robbie Kuster et le bassiste Mishka Stein, du groupe Patrick Watson, l’accompagnent dans l’aventure. «Je suis tellement chanceuse, tellement honorée d’avoir pu jouer avec eux!» s’exclame-t-elle. Rappelant à quel point leur temps de studio était limité, Coral souligne que l’enregistrement s’est fait dans l’immédiat. Il en résulte un aspect spontané, incarné, inédit qui teinte le disque de bord en bord. Une chose que la jeune femme impute non seulement à ses collaborateurs, mais aussi à un changement de vision et de méthode de travail de sa part. «Habituellement, j’ai tendance à beaucoup contrôler la production, avoue-t-elle. Mais j’ai réalisé que, lorsqu’on prend trop son temps et qu’on cherche trop à raffiner les sonorités, ça tue la magie du moment.»

Elle confie aussi qu’après les moments de doute, de remise en question, elle se sent réellement heureuse. «Je n’ai aucun regret et je suis fière du chemin accompli!»

Coral Egan
The Year He Drove Me Crazy
En magasin mardi

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