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Critiques CD de la semaine du 9 au 13 juin 2008

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums d’Estelle, K, The Virgins, Carolina Liar et Alanis Morissette.
 

 Éclatant
 Estelle
 Shine (4/5)

 
En 1998, Lauryn Hill lance The Miseducation of Lauryn Hill, un album qui s’écoule à plus de 18 millions d’exemplaires dans le monde. Dix ans plus tard, Estelle fait paraître Shine, un opus qui n’est pas sans rappeler le chef-d’Å“uvre de l’ex-
membre des Fugees. Grâce à une voix caméléon qui s’épanouit autant sur les titres soul (Wait a Minute), ou reggae (Come Over) que rap (So Much Out the Way), la star britannique brille de tous ses feux sur ce deuxième effort. On chérit également son judicieux choix de partenaires, dont Cee-Lo sur la délicieusement motown Pretty Please (Love Me) et Kanye West sur American Boy. 
– Marc-André Lemieux

 Grand rêveur
 K
 L’amour dans la rue (3/5)

Le Suisse K a l’âme d’un rêveur et il partage avec nous ses grandes aspirations pour la condition humaine sur son premier disque à traverser l’Atlantique, L’amour dans la rue. En écoutant ses magnifiques textes poétiques et idéalistes ont lui trouve des affinités avec Brel, Boris Vian et même avec Noir Désir quand il pousse la note plus rock. Dans la pure tradition de la chanson française, avec des airs d’accordéons qui se faufilent ici et là, K ne se fait pas révolutionnaire, mais il réussit à insuffler son originalité dans les paroles éthiques et responsables de ses chansons Les nantis, L’émigré et Mes aïeux.
– Geneviève Vézina-Montplaisir

 Accrocheur
 The Virgins
 The Virgins (3/5)

 
Premier album de ce groupe new-yorkais pop-rock (avec un soupçon de punk, surtout dans l’esprit) qui fait parler de lui sur la toile comme dans les magazines musicaux depuis quelque temps déjà. Quatre gars à surveiller, semble-t-il. Si les chansons sont vraiment accrocheuses du début à la fin – la dansante Rich Girls est simplement irrésistible -, l’ensemble n’est pas très original. Le CD aurait pu paraître quelque part dans les années 1980 qu’il aurait été dans le coup (même la voix du chanteur rappelle ce temps-là!). Probablement idéal pour un bel été. Et le CD, qui ne compte que 34 minutes, est comme l’été : très court!
– Eric Aussant

 Conte de fée
 Carolina Liar
 Coming to Terms (3/5)

Une nouvelle chanteuse? Vraiment pas! À lire la pochette, on pourrait croire à un nouveau groupe suédois, alors. Ce n’est pas ça non plus. Carolina Liar, c’est surtout le chanteur, Chad Wolf, Américain né en Caroline du Sud qui, après un stage avec la songwriter Diane Warren, finit à se lier d’amitié avec le réalisateur suédois Max Martin (Backstreet Boys, Britney Spears, ‘N Sync)… Un conte de fées pour quiconque rêve de show-business. Ça donne un CD pop-rock convenu et énergique, qui a la qualité de présenter un nouvel auteur-compositeur de talent. Moments forts : Done Stealin’, I’m not Over et la pièce titre.
– Eric Aussant

 Autre faux pas
 Alanis Morissette
 Flavors of Entanglement (2/5)

 
Les fans de Jagged Little Pill qui donnaient, album après album, une autre chance à Alanis Morissette vont jeter l’éponge en écoutant Flavors of Entanglement. On était prêts à suivre la Canadienne et Guy Sigsworth (Björk, Madonna) dans de nouvelles avenues, mais la chanteuse manque de cohérence. On n’embarque pas du tout dans les pièces aux rythmes dance, aux sons urbains ou aux influences world. Et quand elle opte pour des chansons plus dépouillées, elle devient ennuyante. La toute dernière pièce, Incomplete, est réussie… mais arrive bien tard. Une autre chance?
– Vincent Fortier
Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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