Le charme de PFFFFFFF! opère

La compagnie française Akoreacro a monté son chapiteau dans la cour de la TOHU pour y présenter PFFFFFFF! Un spectacle qui fera soupirer d’aise petits et grands.

Une femme débarque parmi sept hommes, qui tombent tous sous son charme : qui réussira à la séduire à force de prouesses acrobatiques ou musicales? C’est en gros la prémisse du spectacle PFFFFFFF!, et du côté du public, la réponse est claire : le charme opère, tous artistes confondus!

Un bon coup de la TOHU que la programmation de ce spectacle festif et coloré en ouverture de saison – si on exclut les reprises de Raoul et de iD – parce que même les moins convaincus pourraient facilement devenir accros au cirque après avoir vu cette œuvre-là.

Le point fort de PFFFFFFF! (un titre plutôt à propos pour un ensemble de prestations aussi physiques) est certainement ce mélange d’acrobaties à couper le souffle et de musique aux accents manouches jouée en direct sur la scène par des artistes faisant partie intégrante du spectacle. Particulièrement lorsque deux des acrobates se mettent de la partie avec un beatbox endiablé et que, pour impressionner la belle, ils se livrent à un «combat» avec les musiciens… Un petit bijou de numéro.

Et puisqu’on parle de celle qui provoque les montées de testostérone chez tous ces mâles talentueux, on lui doit aussi un coup de chapeau. Seule femme du spectacle, Claire Aldaya a un talent indéniable pour la comédie et fait s’esclaffer la salle – enfants comme parents – avec ses techniques de manipulation féminine, ses mimiques clownesques et ses pirouettes impressionnantes.

Mais ce n’est pas dire que ses compagnons sont moins impressionnants, que non; à l’instar de la jeune femme, on serait bien embêté d’avoir à choisir notre favori. Des numéros de trapèze inventifs aux jeux d’équilibre qui font manquer un battement de cœur aux spectateurs, en passant par les séances de danse en couple hyper sensuelles, chaque moment du spectacle nous tient en haleine et chaque artiste nous éblouit du début à la fin. Mais ce qu’on retient surtout, en sortant de la salle, c’est cette joie de vivre qui émane de ces 75 minutes de pur bonheur.

Comme quoi il n’est pas toujours nécessaire de se prendre au sérieux pour donner un excellent show!

PFFFFFFF!
Sous chapiteau à la TOHU
Jusqu’au 6 octobre