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Patrice Vermette, le Québécois derrière «Vice»

Photo: Collaboration spéciale

Au sein d’un film américain extrêmement attendu comme Vice, il y a un peu du Québec, puisque Patrice Vermette signe sa conception visuelle.

Vice risque de faire sensation aux Golden Globes et aux Oscars. Il s’agit d’une féroce satire politique sur l’ancien vice-président américain Dick Cheney. Outre Christian Bale qui est médusant dans le rôle principal, on y trouve Amy Adams (en épouse dévouée), Steve Carell (Donald Rumsfeld), Sam Rockwell (George W. Bush) et Tyler Perry (Colin Powell).

Dans l’ombre se tient Patrice Vermette, concepteur visuel de cette création dont l’intrigue se déroule de 1963 à 2012.

«Ç’a été tout un challenge de créer l’univers visuel du film, avoue le principal intéressé, joint à Budapest. Je devais trouver des décors afin de relier les différents lieux et époques, du Wyoming à Washington, en passant par l’Irak, l’Afghanistan et le Texas… Tout ça en demeurant dans les environs de Los Angeles!»

S’il avoue n’avoir pas encore eu la chance de voir le produit final, celui qui a été nommé aux Oscars pour son travail sur Arrival de Denis Villeneuve et The Young Victoria de Jean-Marc Vallée ne tarit pas d’éloges envers Adam McKay (The Big Short), le réalisateur de Vice.

«C’est un gars hyper brillant, une des personnes les plus intelligentes avec qui j’ai eu la chance de travailler. C’est quelqu’un qui a fait ses devoirs, il a effectué tellement de recherches.»

«Quand j’ai lu le scénario, je sautais sur le lit de ma chambre d’hôtel en disant: “Merci la vie.” Ç’a été un beau cadeau de le recevoir.» – Patrice Vermette, concepteur visuel du film Vice

Patrice Vermette

Vermette a également été impressionné par Christian Bale, trouvant même l’occasion de l’aider au passage.

«Avec ma décoratrice, on cachait des trucs dans les bureaux, se rappelle-t-il. Ce n’était pas au scénario, mais si jamais l’acteur décidait d’ouvrir les tiroirs, il y avait son agenda de la journée. Quand Christian a vu qu’on lui laissait des trucs avec lesquels jouer, il a trouvé ça vraiment cool

Tournant de plus en plus dans des productions américaines – c’est d’ailleurs le réputé directeur de la photographie Roger Deakins qui a suggéré son nom au cinéaste –, Patrice Vermette choisit ses longs métrages en fonction de son envie de voir le résultat final.

«On s’investit tellement dans un film, à travailler à l’étranger pendant des mois, loin des siens, qu’il faut croire au projet», maintient celui qui a pris part à Sicario, à Prisoners et à Enemy.

Il retrouvera d’ailleurs Denis Villeneuve pour son ambitieux diptyque sur Dune. C’est justement la raison pour laquelle il se trouve dans la capitale de la Hongrie, à «capter» les meilleures images possible.

«Ça s’enligne très bien, laisse-t-il savoir, veillant à ne pas trop en dire sur ce projet ultra-secret. Denis et moi, on s’entend comme larrons en foire et on travaille fort. J’ai toutefois hâte de retrouver ma famille à Noël.»

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