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Cette semaine, Métro craque pour La Queen’s, le 75e numéro de L’Inconvénient, Mon ami Walid…

Photo: SUZANE O`NEILL/collaboration spéciale

Cette semaine, Métro craque pour La Queen’s, le 75e numéro de L’Inconvénient, Mon ami Walid, la pub de Gillette, Ici les femmes 
ne rêvent pas, Sofia Coppola et Bill Murray et You.

1. La Queen’s
Dans une bourgade du nord de l’Ontario, les couteaux volent bas, alors que le motel familial La Queen’s est sur le point d’être liquidé. Le corps de la propriétaire n’est pas encore froid que ses filles se disputent déjà leur héritage. Mensonges, trahisons et vieilles rancunes sont exhumés à une vitesse haletante au fil de la transaction. Dans la peau de sœurs rivales, Marie-Thérèse Fortin et Dominique Quesnel brillent dans cette nouvelle pièce de Jean Marc Dalpé, qui pose un regard franc sur la transmission, l’identité et le pouvoir destructeur du testament. Le conflit intérieur des personnages pose un dilemme qui nous habite bien après la tombée du rideau : faut-il préserver ou dépasser nos origines? Charlotte Mercille

2. Le 75e numéro de L’Inconvénient
Pour souligner son 75e numéro, et du coup le début de sa 
20e année, la revue L’Inconvénient fait peau neuve. En plus de sa facture visuelle améliorée, cette édition présente un contenu des plus intéressants, comprenant un dossier très pertinent sur le néoconformisme. À l’ère des réseaux sociaux, peut-on encore être anticonformiste? En plus de cette fascinante réflexion, on trouve dans ce numéro une superbe fiction signée Thomas O. St-Pierre, un portrait de l’artiste visuelle canadienne Judith Berry, un regard sur les récents films de Denys Arcand et une analyse comparative des personnages féminins dans Sharp Objects et Killing Eve. En kiosque. Marie-Lise Rousseau

3. Mon ami Walid
Malgré ses défauts scénaristiques et une surdose de criage (oui oui, on assume l’expression), ce premier long métrage d’Adib Alkhalidey, co-écrit avec Julien Lacroix, réussit à nous émouvoir tout en nous faisant rire aux éclats. Un exploit en soi, considérant qu’on y raconte l’histoire d’un commis d’épicerie, disons instable (Lacroix), qui veille sur son collègue Walid (Alkhalidey) après l’avoir sauvé d’une tentative de suicide. Entourés d’une distribution du tonnerre (Guy Jodoin, Christian Bégin, Debbie Lynch-White et Sophie Cadieux sont particulièrement tordants), les deux humoristes tirent leur épingle du jeu dans des registres qui sont aux antipodes. À la Cinquième Salle de la Place des Arts le 3 février et au Cinéma Beaubien le 8 février. Marie-Lise Rousseau

4. La pub de Gillette
Gillette s’en prend à son propre slogan «The best a man can get» dans sa nouvelle publicité coup-de-poing. Critique de la masculinité toxique qui pollue écrans, écoles et milieux de travail, la pub de la marque de rasoirs se veut une réponse au mouvement #MoiAussi et s’adresse aux hommes d’aujourd’hui, qui «doivent faire mieux pour les hommes de demain». Et s’il s’agit peut-être d’un coup de pub pour vendre plus, reste qu’on parle de masculinité toxique à des centaines de milliers de personnes. Et ça, ça fait passer le message. Camille Lopez

5. Ici les femmes 
ne rêvent pas
Si l’histoire de Rahaf Mohammed 
Al Qunun, cette réfugiée saoudienne de 18 ans ayant récemment obtenu l’asile au Canada, vous a interpellé, vous serez d’autant plus touché par le récit de Rana Ahmad, qui a aussi réussi à fuir ce pays du Moyen-Orient. C’est ni plus ni moins le «récit d’une évasion» – la sienne – que cette dernière raconte dans ce premier ouvrage. «Au dîner, je ne dis rien. Je suis assise à côté de papa. Grand-papa et lui parlent de moi. Grand-père dit encore une fois qu’il est haram, pour moi, de rouler à bicyclette.» Menacée de mort en Arabie saoudite, Rana Ahmad vit aujourd’hui en Allemagne. Aux éditions Globe. Jessica Dostie

6. Les retrouvailles de Sofia et de Bill
C’est avec une grande joie qu’on a appris cette semaine que la réalisatrice Sofia Coppola et l’acteur Bill Murray planchaient sur un nouveau projet de film, On the Rocks, le premier film produit 
par la firme Apple. Il y a 15 ans, la chimie entre la cinéaste et le comique avait fait de Lost in Translation une comédie douce amère inoubliable. On espère que la magie opère toujours entre les deux artistes, surtout que leur dernière collaboration, le spécial Netflix A Very Murray Christmas, était particulièrement décevant. Benoit Valois-Nadeau

7. You
J’ai hésité avant d’écouter You, la nouvelle série originale de Netflix. La raison? La prémisse, soit un homme, un New Yorkais, qui épie une femme, n’a rien de très original. En plus, c’est Penn Bagdley (a.k.a Dan dans Gossip Girl) qui tient le rôle principal. Pas qu’il ne soit pas bon acteur, mais j’avais peur que ce soit une version adulte de Gossip Girl, du réchauffé, quoi. Je ne pouvais pas plus me tromper. On accroche très vite à la série : Penn Bagdley est incroyable dans son rôle de psychopathe surprenamment attachant, les intrigues sont captivantes et la fin est choquante. L’histoire est si bien écrite qu’on a des émotions conflictuelles tout au long des 10 épisodes… qui se binge watche un peu trop facilement. Virginie Landry

Et on se désole pour

Perdre du poids en mangeant du gras, tome 2
On a eu plusieurs raisons de crier quand ce nouvel ouvrage signé Pratico Édition a atterri sur nos bureaux. D’abord, faire la promotion de la diète cétogène comme solution adaptée à Monsieur et Madame Tout-le-monde n’est absolument pas responsable – surtout avec un titre comme Perdre du poids en mangeant du gras, tome 2. D’ailleurs, plusieurs spécialistes de la santé, dont le célèbre Pharmachien et la nutritionniste Isabelle Huot, dénoncent ce genre de régime alimentaire. Il est d’autant plus ahurissant que les éditeurs mentionnent, en quatrième de couverture, que le tome 1 «[a sans doute été] le livre le plus prescrit par les médecins du Québec en 2018». Inacceptable! Jessica Dostie

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