Anik Jean: Une fille de paradoxes
Anik Jean lève le voile sur… Anik Jean. Ce n’est pas un hasard si son troisième album, sur lequel ne percent que les yeux de la chanteuse, porte un titre aussi sobre. C’est qu’Anik Jean en a non seulement écrit la majorité des paroles et des musiques, mais elle en a aussi assuré la réalisation et le mixage. Jusqu’aux photos de la pochette qui sont l’Å“uvre de la blonde!
«Je me suis mise en face de gros challenges sur cet album-là, autant avec les chansons que j’ai écrites qu’avec les collaborateurs ou les covers que j’ai choisis, raconte-t-elle. Il y a plusieurs choses que j’ai essayées et que je n’avais jamais faites, comme des chansons piano-voix ou guitare-voix. Je montre beaucoup ma vulnérabilité, ce que je ne faisais jamais avant. Je me cachais derrière mon gros band!»
Savoir s’entourer
Ses albums précédents portaient déjà la marque de gros noms. Jean Leloup pour le premier, et le réalisateur Mark Plati pour le second. Cette fois, on y retrouve les Earl Slick (guitariste réputé pour son travail avec David Bowie), Robert Smith (chanteur de The Cure, rencontré par l’intermédiaire de Slick) et Pierre Flynn, dont la chanteuse dit admirer le travail. Pour ce dernier, c’est une rencontre à Gaspé l’été dernier qui aura mené à cette collaboration.
Album personnel, donc, mais aussi album qui met à profit plusieurs rencontres. Une contradiction? Oui, mais pleinement assumée. «Je suis une fille de paradoxes! Je peux avoir une allure rockeuse, mais en même temps, je suis ultrafragile et ultravulnérable.» «Quand je m’entoure de monde comme ça, c’est pour être meilleure, poursuit l’artiste. J’aime m’entourer de gens 15 fois plus hot que moi. Certains vont dire : « Anik Jean est tout le temps avec du monde connu… » Mais moi, ça me drive. C’est la même chose dans ma vie personnelle. Pour mon chum, j’ai enfin trouvé quelqu’un de plus hot que moi! (rires) Et c’est tellement cool! Ça m’inspire de toutes les façons.»
Une fille en amour
La relation avec le chum en question, Patrick Huard, a d’ailleurs alimenté les rumeurs et les magazines à potins. «Ç’a été un choc, avoue la chanteuse. Je ne suis pas habituée à ça. Ce n’est pas évident : tu as le goût de le crier à tout le monde, mais tu ne peux pas.» L’arrivée de l’homme de sa vie transparaît dans certaines pièces et est notamment à l’origine de Chaque matin, écrite à New York dans un moment de solitude.
Pas de quoi se surprendre, quand on sait que l’amour prend beaucoup de place dans la vie de la passionnée jeune femme. Ses deux chansons d’amour préférées figurent d’ailleurs sur l’album, soit Wild is the Wind, popularisée entre autres par Nina Simone et David Bowie, et Mon Dieu, d’Édith Piaf. Il semble qu’après avoir vu la vie en noir, Anik Jean voit maintenant la vie en rose.
Entre deux
- Blonde ou brune?
Là, c’est blonde. Parce que j’étais tannée d’être noire et de me faire dire que j’étais gothique! (rires) - Rock ou ballade?
C’est dur! Je te dirais ballade. Je suis plus ballade. Quand j’écoute un album, ce sont les ballades qui viennent me chercher. - Ange ou démon?
Ange! Je t’aurais répondu démon il y a deux ans! - Français ou anglais
Français en ce moment. - The Cure ou Octobre
Octobre, même si je suis avec le chanteur de The Cure sur mon premier extrait!
Anik Jean
En magasin dès mardi