Soutenez

La lumière d’Élodie Bouchez

Pupille met en vedette Gilles Lellouche et Élodie Bouchez. /Collaboration spéciale Photo:

Élodie Bouchez brille de mille feux dans Pupille, un film tendre et émouvant sur la difficulté d’adopter.

Pupille est l’un des récents succès-surprises de l’Hexagone, étant nommé sept fois aux prochains César. Élodie Bouchez a d’ailleurs récemment remporté le prix Lumière de la meilleure actrice, l’équivalent français des Golden Globes.

«J’ai été totalement conquise par la virtuosité de l’écriture de Jeanne Herry, admet en entrevue l’interprète, rencontrée lors de son passage à Montréal pendant le festival Cinemania. Il y a tellement de couches à jouer, de couleurs émotionnelles à doser dans ce récit collectif, tentaculaire, qui est situé autour du destin d’un bébé.»

Ce pupille – un mineur placé sous la responsabilité de l’État – est pris momentanément en charge par un père d’accueil (Gilles
Lellouche) en attendant que des travailleurs sociaux (dont fait partie Sandrine Kiberlain) choisissent la meilleure famille. Peut-être que ce sera finalement le tour d’Alice (Bouchez), qui ronge son frein depuis des années…

«En France, on connaît tous des histoires de gens qui ont adopté des enfants, note la comédienne. Dans ma famille, il y a eu deux adoptions. On entend dire que le parcours de l’adoption est long, compliqué et parfois laborieux. Mais je n’y avais pas été confrontée de manière très proche.»

«Ça faisait longtemps qu’on ne m’avait pas proposé un aussi beau rôle au cinéma.» -Élodie Bouchez, comédienne

La comédienne n’a toutefois pas tenu à côtoyer des femmes qui avaient entrepris cette démarche. Le scénario de la réalisatrice Jeanne Herry suffisait, tout comme son expérience de mère.

«Je me suis concentrée sur l’humanité de ce personnage en essayant de la nourrir d’une certaine lumière, explique celle qui avait mis la main à Cannes en 1998 sur le prix d’interprétation féminine pour La vie rêvée des anges. Parce qu’il faut qu’elle garde sa lumière tout au long de son parcours. C’est ce que raconte [ce film] et ce qui [y] est si beau. La vie est semée d’embûches, mais si on continue à croire en soi, aux gens et à la vie, parfois, il peut y avoir des miracles.»

Cette espérance des beaux lendemains cadre également avec le parcours de l’actrice, dont la carrière semble littéralement renaître après des années de vaches maigres. Seulement en 2018, on a pu la voir dans Gaspard va au mariage, Fleuve noir et Guy.

«J’ai eu la chance de commencer jeune, de faire partie d’une espèce de nouvelle “nouvelle vague” dans le cinéma français, rappelle la comédienne révélée en 1994 dans Les roseaux sauvages, d’André Téchiné. Après, cela ne s’explique pas vraiment; ce n’est pas voulu. J’ai préféré avoir de beaux rôles au théâtre et faire des tournées dans le monde entier plutôt que de faire des rôles qui ne m’intéressaient pas au cinéma. Puis j’ai accepté des rôles plus petits dans des films que je trouvais méritants, importants, différents; qui étaient cohérents avec mon chemin.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.