Retour au bercail pour Chromeo
Jessica Émond-Ferrat - Métro
Voilà environ deux ans que David Macklovitch, alias Dave 1, et Patrick Gemayel, aussi connu sous le nom de P-Thugg, n’ont pas donné de spectacle à Montréal.
«C’est sûr qu’on aime toujours revenir, parce qu’on vient d’ici, que nos amis et notre famille vivent à Montréal, mais pour l’instant, ça fait si longtemps qu’on n’est pas venus que le souvenir de ce que c’est que de donner un spectacle ici, c’est flou!» lance Dave.
C’est donc dans le cadre du volet «en ville» du festival Osheaga que le duo qu’ils forment, Chromeo, renouera avec le public de la métropole.
«C’est toujours Pat et moi sur scène, mais on aura un peu une nouvelle approche par rapport à la construction de notre set; on a un nouveau jeu de lumière, on jouera aussi nos pièces un peu différemment, et on en jouera quelques-unes du nouvel album!»
Ce nouvel opus, Business Casual, qui sortira en septembre, arrive trois ans après le précédent.
«Une part du travail s’est faite séparément. Il y a Pat qui m’envoie des démos depuis Montréal, il y a moi, dans ma chambre à coucher à New York, qui chantonne dans mon lit pendant des heures… Et ensuite, on se met ensemble pour monter», explique-t-il.
Après toutes ces années, Dave et Pat, qui se connaissent depuis le secondaire, continuent d’aimer travailler ensemble. «Il est vrai qu’on se connaît par cÅ“ur, on est comme un vieux couple! dit Dave. Mais on a des moments de break qui arrivent naturellement, quand je recommence à enseigner par exemple. Après, quand on se remet à travailler, ça marche toujours, et c’est ce qui compte!»
Si, selon Dave, le son du nouvel album est plus moderne que celui du précédent, Chromeo n’a pas pour autant délaissé le côté électrofunk rétro qui a fait sa renommée. Business Casual comprendra notamment une ballade en français.
«Je crois qu’on est l’un des seuls groupes électro qui font beaucoup de ballades et qui sont capables d’assumer ce côté un peu lover. On est des grands fans de Cité Rock Détente! s’exclame Dave. On connaît tous les morceaux qui jouaient en 1989 pendant nos jobs d’été, explique-t-il. C’est là qu’on a tout appris!»
Pas de grand changement en vue, donc, ce qui n’empêche pas les deux musiciens de se renouveler. «Quand je veux faire quelque chose de différent, finalement, je trouve que je peux toujours le faire dans le cadre de Chromeo, affirme Dave. Tant que le groupe est assez flexible pour accommoder tous les trucs un peu bizarres que je veux faire, je ne trouve pas qu’il me limite.»
Articles récents du même sujet
