Flinch: souffrir pour le spectacle
J’aurais bien aimé vous parler du Gala Artis de dimanche, mais bien honnêtement j’ai sauté mon tour cette année. La vie est trop courte pour s’imposer tous les galas de la saison, surtout quand les lauréats sont sensiblement les mêmes que l’année dernière et que le suspense était pour ainsi dire inexistant.
Prendre une pause d’un gala d’ici ne veut pas dire que je n’ai pas une nouveauté divertissante à vous présenter cette semaine et c’est du côté de Netflix que ça se passe dans le volet ben voyons, quossé ça?
Flinch, c’est un nouveau jeu télévisé britannique tourné sur une petite ferme en Irlande. Le but du jeu est simple : il ne faut pas sursauter. Sous une prémisse simpliste, huit participants devront braver des jeux devant trois juges et s’ils ne sont pas en mesure de ne pas sursauter, ils seront physiquement punis. Les jeux vont mettre à l’épreuve plusieurs capacités physiques et les cinq sens seront sollicités.
Pas de prix à gagner, pas de concours de popularité. C’est pour le plaisir et le divertissement, rien de plus.
On pourrait évidemment s’interroger sur la pertinence de «torturer» des participants, mais on parle ici d’adultes consentants dans un environnement contrôlé. Les dangers sont minimes, un peu comme les épreuves de Fort Boyard dans le temps, par exemple, quand un candidat devait plonger la main dans un bocal rempli d’araignées.
C’est des sensations fortes et à la télévision, c’est divertissant.
En plus, la série traite le tout avec un ton un peu absurde où personne ne se prend au sérieux. Ça fait du bien de juste visionner quelque chose qui ne demande pas un investissement de temps, de réflexion ou d’énergie. Je n’aime pas l’expression «mettre son cerveau à off», mais Flinch, c’est exactement ça.
Du gros plaisir pour le plaisir d’avoir du plaisir.
Si jamais vous avez une mauvaise journée, allez regarder des gens se faire donner des décharges électriques. Ça replace les choses un peu, même si ça n’a pas la prétention de ne rien régler. Le même genre d’antidote à une mauvaise journée qu’était Jackass pour les ados du début des années 2000.