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Dead to Me : le deuil ordinaire

Fugueuse

Parfois, on s’assoit devant une série télé et on se dit que l’on devrait aimer ça. On lit le synopsis, on visionne le premier épisode, l’appréciation générale y est, mais on dirait que quelque chose manque.

Puis on visionne un autre épisode, puis un autre, et on se demande encore si on aime ça ou non. Finalement, après quelques heures d’investissement, on retourne au point de départ et on se dit qu’on devrait aimer ça, mais…

C’est le gros de mes impressions après le visionnement de Dead to Me, une comédie dramatique de dix épisodes récemment dévoilée sur Netflix.

Dead to Me
Dead to Me

Pour résumer, Christina Applegate tient le rôle d’une veuve qui, quelques mois après l’accident de la route qui a coûté la vie à son mari et au père de leurs deux enfants, tente de remettre sa vie en ordre avec l’aide d’un groupe de soutien durant lequel elle rencontre une femme, Linda Cardellini, avec qui elle se liera d’amitié. Rapidement, on découvre que sous le soleil de la Californie se cachent de nombreux secrets et cette amitié naissante trouvera ses racines dans une terre criblée de pierre qui pourrait faire avorter l’aventure à tout moment.

On jongle donc avec plusieurs balles en même temps dans Dead to Me avec de la comédie, du drame, du mystère, une certaine forme d’enquête et des revirements de situations ponctuels pour relancer l’intrigue assez souvent pour s’y investir.

Sur papier, tout est là. Applegate, aussi à la production, offre une performance inspirée et Cardellini lui donne merveilleusement la réplique. La chimie est là, les deux personnages féminins sont forts et riches en nuances. Il y a des éléments de séries populaires comme Desperate Housewives et Big Little Lies qui séduiront rapidement l’auditoire et, dans l’ensemble, Dead to Me est une série qui gagne à être connue.

Mais on n’est jamais complètement rassasié après le visionnement. C’est difficile de vraiment mettre le doigt sur ce qui manque. Sans être vide, ce n’est pas non plus assez différent des séries avant elle pour se démarquer. Les dialogues sont corrects, sans plus, et les situations vous intéresseront juste assez pour y revenir, mais pas suffisamment pour le faire avec impatience.

C’est, à défaut d’une meilleure formulation, une production ordinaire. Un petit repas de semaine avec tous les éléments nutritifs, mais sans l’élément «wow» d’une sortie au restaurant, par exemple. Tout y est, sauf l’âme peut-être.

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