Soutenez

7e Ciel: cette semaine, Métro craque pour «Sans frapper», «Miami Memory»…

Image tirée du film «sans frapper».
Photo: Courtoisie

Métro vous propose les coups de coeur culturels de la rédaction pour la semaine.

1- Sans frapper

Ada est encore une jeune fille lorsqu’elle est violée par l’une de ses connaissances, Julien. Dans son documentaire, Alexe Poukine a choisi de faire vivre son témoignage à travers différentes personnes. Après s’être approprié le récit, celles-ci se laissent aller à certaines confidences et la mémoire des blessures intimes ne tarde pas à faire surface. À l’heure où les langues des victimes d’agressions sexuelles commencent enfin à se délier dans l’espace public, Sans frapper propose une véritable réflexion sur les traumatismes subis. On retient le débat «Raconter l’indicible», qui suivra la séance du 22 novembre à la Cinémathèque, en présence de la réalisatrice. Définitivement un film incontournable des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM). Amélie Revert

2- Miami Memory

Alex Cameron pose pour son album «Miami Memory»Deux ans après le plébiscité Forced Witness, Alex Cameron revient cette année avec Miami Memory. Pour le chanteur et compositeur australien, ce troisième opus marque un retour à un son plus lo-fi. Il adopte aussi un style un peu différent, se détachant de ses personnages fantasques pour offrir une performance plus personnelle. Tantôt langoureux, tantôt nostalgique, il n’a rien perdu de son talent de parolier. Au Théâtre Fairmount, samedi à 21 h. Zoé Magalhaès

3- Les serpents

Trois personnages de la pièce de théâtre «Les serpents».Dans un champ de maïs, l’élégante Madame Diss retrouve ses deux belles-filles sur la terre de son fils, un ogre invisible qui les réunit malgré elles en ce lieu désolant. Au fil des riches dialogues de ces trois femmes, interrompus par des rires lugubres, on en apprend plus sur le monstre qui les tourmente. Cette pièce de théâtre, mise en scène par Luce Pelletier sur un texte de Marie NDiaye, vous gardera en haleine jusqu’à la fin. Au Théâtre Espace Go jusqu’au 7 décembre. Zacharie Goudreault

4- Les résistants du jazz

Couverture de lalbum «Les résistats du jazz» de Serge Truffaut.Les amateurs de jazz dévoreront cet ouvrage de Serge Truffaut! S’écartant des géants du genre pour s’attarder à leurs confrères moins connus et à leurs sidemen, l’auteur livre ici une quarantaine de portraits de musiciens ayant marqué le jazz, composant par la bande une petite histoire de l’Amérique du XXe siècle. Le tout est magnifiquement illustré par Christian Tiffet, ancien directeur artistique du Devoir, dont les images constituent le parfait pendant visuel à cet univers musical de créateurs
passionnés qui gagnent à être connus, écoutés ou réécoutés. Aux éditions Somme toute.
Maryse Deraîche

5- Chef.fe.s de brousse

Image tirée du documentaire culinaire «Chef.fe.s de brousse» de Nicolas PaquetLa cuisine du bas du fleuve regorge de trésors. De Kamouraska à Métis-sur-Mer, en passant par Rimouski, Nicolas Paquet balade sa caméra dans les cuisines de Kim Côté, de Colombe St-Pierre et de Pierre-Olivier Ferry. On découvre ainsi que les saveurs de la région sont aussi variées qu’originales, qu’elles viennent de la mer, du jardin ou de la forêt. Ce documentaire raconte aussi le combat de ces grands chefs pour préserver leur culture gastronomique et la faire connaitre. À l’affiche dès aujourd’hui. Amélie revert

6- The Disappearance of my Mother

Image tirée du documentaire «The disapearance of my mother» de Beniamino BarreseBenedetta Barzini était une icône de la mode dans les années 1960. Elle qui a passé sa vie devant l’objectif souhaite désormais s’isoler et quitter un monde où les images sont toutes-puissantes. Avant cette disparition annoncée, son fils, Beniamino Barrese, pose avec beaucoup de tendresse un dernier regard sur elle. Dans ce documentaire, on observe notamment cette féministe radicale donner un cours sur l’habillement et la place des femmes dans la société, mais aussi fulminer gentiment, préparer sa fuite. Le 21 novembre à 16 h au Cinéma du Parc dans le cadre des RIDM. Amélie Revert

7- Enfant roi, de Rosalie Vaillancourt

Rosalie Vaillancourt pendant son spectacle «Enfant roi».Rosalie Vaillancourt le dit d’entrée de jeu, elle est comme une piscine d’Hochelaga: sans filtre. On en a eu la preuve lors de son premier spectacle solo qui aborde plusieurs thèmes à faire rougir: sa sexualité (le mot pénis a été prononcé au moins 28 fois, selon ses dires), sa «fausse» fausse couche et sa rupture médiatisée d’avec Pierre-Yves Roy-Desmarais. Irrévérencieuse, la petite peste nous a aussi surpris par ses talents de chanteuse. Un premier effort très divertissant. En tournée partout au Québec. Benoit Valois-Nadeau

Et on se désole pour…

Le gros oubli dans le top 50 d’Exclaim!

Le magazine culturel torontois Exclaim! a lancé le bal des palmarès de fin de décennie cette semaine en publiant son top 50 des meilleurs albums canadiens depuis 2010. Surprise! Hubert Lenoir est le seul artiste francophone à s’y être frayé une place. Bien sûr, il se fait de l’excellente musique d’un océan à l’autre, et on adore plusieurs des disques dans cette sélection, mais il semble que l’équipe d’Exclaim! ait oublié une tranche importante de la population canadienne dans son exercice, même si plusieurs Québécois anglophones y sont représentés, notamment Timber Timbre, Kaytranada, Marie Davidson et Leonard Cohen. Et nous qui croyions révolue l’époque des deux
solitudes…
Marie-Lise Rousseau

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.