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Saint Henri au petit écran avec Amours d’occasion

Une scène tirée de la Web série Amours d'occasion
La série Amours d’occasion parle des habitants de Saint-Henri dont plusieurs sont issus de la communauté noire. Photo: Collaboration spéciale avec Fred Gervais

Inspiré par le quartier Saint-Henri et ses habitants, Eva Kabuya a écrit et réalisé la série Amours d’occasion qui sera diffusée sur la plateforme numérique ICI Tou.tv.

Le titre a la même consonance que le célèbre roman de Gabrielle Roy. «C’est un clin d’œil au livre Bonheur d’occasion mais la série prend une autre direction en explorant l’amour avec différents personnages et contextes», raconte la réalisatrice de 26 ans.

Ses parents ont vécu au Congo en Afrique. Née au Québec, Eva Kabuya a grandi à Saint-Henri avec ses deux frères et sa mère. Après des études en communications et en cinéma à l’Université de Concordia, la jeune femme a interrompu une maîtrise à l’Université de New York pour se consacrer à son projet.

Son scénario a été bien accueilli par les dirigeants de la boîte de production Saint-Laurent TV et par le diffuseur ICI Tou.tv. «J’ai travaillé fort, dit-elle. Ils ont fait confiance à ma vision qui est celle d’une femme de la relève, issue de la diversité.»

Historique

Eva Kabuya photographiée en compagnie de Kaven Mac Donald, assistant-réalisateur, lors du tournage de la série Amours d’occasion tournée l’an dernier à Saint-Henri. Photo: Gracieuseté-Fred Gervais

Très peu d’œuvres littéraires ou cinématographiques, selon elle, témoignent de la présence de minorités culturelles à Saint-Henri. «C’est un quartier historiquement noir. Dans les années 1900, il y avait beaucoup d’ouvriers noirs venus s’installer dans le Sud-Ouest pour travailler sur la construction du chemin de fer. C’était important pour moi de démontrer cet aspect-là», précise la citoyenne de Saint-Henri.

La série porte sur le quartier Saint-Henri au travers des histoires d’amour de ses habitants qui sont d’origine québécoise, mais aussi chinoise, maghrébine. «J’ai voulu créer des personnages qui partagent avant tout une expérience humaine à laquelle n’importe qui peut s’identifier», ajoute-t-elle. Un personnage plus âgé, Louise, une joueuse de saxophone, l’âme du quartier, se retrouve dans tous les épisodes.

Les gens pourront reconnaitre des endroits typiques du quartier comme le parc Sir George-Étienne Cartier et sa célèbre fontaine ou encore le fameux restaurant Green Spot.

Long-métrage

Au départ, Eva Kabuya désirait réaliser un court métrage et par un concours de circonstances, le projet s’est transformé en websérie.

«La seule chose que j’ai toujours sue, c’est que je voulais écrire une histoire qui se passe à Saint-Henri, un quartier que j’aime. Quand je marche du métro à chez moi, j’imagine toujours des scènes dans ma tête», décrit la Montréalaise.

Le cinéaste Xavier Dolan l’inspire. En voyant pour la première fois son film J’ai tué ma mère la réalisatrice s’est dit en elle-même que c’était le genre de film qu’elle voulait faire.

La série sera diffusée dès le 29 janvier.

 

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