7e Ciel: on craque pour Geneviève Cadieux, Club Mixtape 2000 et «Aren’t You Happy»
Les journalistes de Métro vous présentent leurs sept coups de cœur culturels de la semaine, dont l’exposition consacrée à la photographe Geneviève Cadieux, Club Mixtape 2000 et le film Aren’t You Happy.
Geneviève Cadieux
L’exposition consacrée à l’artiste montréalaise Geneviève Cadieux est puissante. Par la taille de ses œuvres présentés dans des dimensions immenses (jusqu’à 120 pouces x 120 pouces) mais aussi par sa vision du corps humain comme un paysage, qu’elle travaille comme un portrait. L’artiste joue avec différents médiums, dont la photographie, travaillant les jeux d’échelle et de lumière. Les œuvres exposées ont été réalisées entre 1993 et 2020. Un court documentaire sur l’artiste, réalisé par Bruno Boulianne, est également présenté pour comprendre la démarche derrière les œuvres et voir leurs installations. À voir au 1700 La Poste, jusqu’au 20 décembre
Alice Chiche
Club Mixtape 2000
Les albums-surprises pleuvent par les temps qui courent et c’est avec plaisir qu’on a découvert cette semaine le troisième album de KNLO, membre de la nébuleuse Alaclair Ensemble. Encore une fois, les rythmes entrainants (Comme ça) et les refrains accrocheurs (Ma louve) sont au rendez-vous. On apprécie également les références rétro (Pawn Shop et Pas d’refrain), les clins d’œil à la COVID-19 (L’école à la maison) tout comme la grande place laissée à sa compagneur Caro Dupont, dont la voix se mêle à merveille au flow du rappeur de Sainte-Foy.
Benoit Valois-Nadeau
Aren’t You Happy
Pour son premier long métrage, Susanne Heinrich défriche le cliché de la «jeune fille mélancolique» avec un esthétisme redoutable et une ironie délectable. En quinze tableaux sortis d’un imaginaire hautement «instagramable», nous suivons la solitude et l’insatisfaction de celle-ci malgré ses nombreuses rencontres fortuites. D’une galerie d’art à un bar en passant par la baignoire d’un amant, la cinéaste allemande capte ainsi l’essence d’une jeunesse urbaine désabusée à la façon d’un peintre pop. Une dépression racontée avec un discours féministe, on ne peut que vous dire d’y courir!
Dimanche à 19h30 au Cinéma Moderne
Amélie Revert
Une femme est une femme
L’histoire est simple: Angela est avec Émile, Angela veut un enfant tout de suite, mais Émile, lui, non, alors Angela va le rendre jaloux avec leur ami épris d’elle, Alfred. Pour son premier film en couleur, Jean-Luc Godard met en scène une Anna Karina pétillante aux côtés de Jean-Claude Brialy et Jean-Paul Belmondo. Un trio de comédiens mythiques de la Nouvelle-Vague dont on ne se lasse pas des répliques… Coup de cœur en particulier pour la scène de discussion – de dispute, presque – «silencieuse» entre Angela et Émile dans leur lit.
Jeudi à 15h30 à la Cinémathèque
Amélie Revert
Mamaskatch – Une initiation crie
On pourrait difficilement imaginer une enfance plus pénible que celle qu’a vécue Darrel J. McLeod, Cri du nord de l’Alberta. Et pourtant, le récit qu’il en fait s’avère à la fois touchant, captivant et inspirant. Né d’une mère alcoolique brisée par son séjour dans un pensionnat autochtone, le jeune homme a vécu au sein d’une famille aimante, mais terriblement dysfonctionnelle en plus d’être ostracisé en raison de ses origines. Couronné par un prix du Gouverneur général et récemment traduit en français, Mamaskatch est une grande histoire d’émancipation, de résilience, et surtout de courage. Chez VLB éditeur
Benoit Valois-Nadeau
Chemical Trance de Krief
Si on vous dit les Beatles, Suuns et Thom Yorke, vous pensez à quoi? Pas besoin de vous creuser la tête, on vous donne la réponse: l’album Chemical Trance de Krief, fraîchement sorti dans la chaleur de l’été. Pour son sixième album, l’artiste nous propose un ensemble aussi psychédélique que sombre dont l’ambiance travaille nos émotions les plus profondes. On aime beaucoup l’excellente pièce maîtresse I Am the Pillar Of Darkness In Your Life, mais aussi Man About Lies et Never Without You, s’il fallait n’en retenir que trois.
Amélie Revert
L’énigme de la chambre 622
Joël Dicker nous embarque dans une nouvelle enquête, cette fois-ci dans les Alpes. Un écrivain séjourne dans un hôtel où un meurtre a été commis des années plus tôt. Le voilà plongé dans cette affaire pour tenter de découvrir le fil des évènements. Dicker signe ici son meilleur roman depuis La Vérité sur l’affaire Harry Québert, paru en 2012, qui l’a propulsé sur le devant de la scène littéraire. Attention, une fois le livre commencé, vous ne pourrez plus le déposer.
Aux éditions de Fallois
Alice Chiche