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Hanna: quel est son secret?

Ned Ehrbar - Metro World News

Le réalisateur Joe Wright, qui s’est fait un nom avec Pride and Prejudice et Atonement, prend un nouveau virage avec son dernier long métrage, Hanna. C’est l’histoire d’une jeune adolescente (Saoirse Ronan) formée en isolement pour tuer qui parcourt l’Europe, poursuivie par un agent de la CIA (Cate Blanchett). Étonnamment, Wright a vu ce thriller comme une occasion de renouer avec son enfance. Métro s’est entretenu avec le réalisateur.

Non loin de la séquence de quatre minutes tournée à Dunkerque dans Atonement, vous avez une scène dans le métro de Berlin qui a été réalisée en une seule prise.
Ces deux scènes ont été faites par nécessité. Une scène comme celle-là demande normalement une quarantaine de prises, mais comme je m’arrange pour n’en tourner que 14 par jour et comme nous n’avions qu’une journée pour filmer cette scène, j’étais acculé au pied du mur.

La majorité des scènes violentes sont filmées en plans rapprochés. Cela devient de plus en plus difficile de voir quoi que ce soit.
Je suis un grand fan du travail de Paul Greengrass dans la trilogie des Jason Bourne, mais j’ai le sen­timent que cela a été pas mal copié par d’autres réalisateurs. Je ne voulais pas tomber dans cette catégorie. Je voulais faire quelque chose qui n’avait pas succombé à la tentation de cacher l’action derrière des techniques de montage.

Les temps forts du film se déroulent dans un vieux parc d’attractions plutôt effrayant. D’où vient cette idée?
Ma sÅ“ur avait l’habitude d’aller dans des raves illégaux, dans ce genre de lieu au début des années 1990. Elle m’en avait parlé, et j’ai trouvé que c’était une superbe trouvaille.Ce parc va parfaitement avec le thème du film et permet d’obtenir l’am­biance que je voulais créer.

Il est difficile d’imaginer que ce soit un lieu où les enfants ont pu avoir du fun.
Oui, je sais! [Rires] J’ai vu des cartes postales datant de 1960. C’était le parc par excellence pour les familles de Berlin-Est, avant la chute du mur. C’était là où tous se donnaient rendez-vous les jours de repos.

Vous avez tendance à reformer les mêmes équipes pour tourner vos films.
J’ai été élevé dans un théâtre de marionnettes, donc j’ai toujours éprouvé le besoin d’avoir ce genre d’ambiance. Nous partions sur les routes avec les marionnettes et nous faisions de superbes voyages en Europe dans de vieux vans Ford. Et c’est cette ambiance que j’essaye de recréer avec ma famille du cinéma. Cela donne un environnement rassurant qui nous permet d’être créatifs sans avoir besoin de regarder par-dessus l’épaule l’un de l’autre.

Hanna
En salle dès vendredi

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