Le coronavirus emporte le controversé réalisateur coréen Kim Ki-duk
Le réalisateur sud-coréen Kim Ki-duk, mondialement reconnu pour ses oeuvres imprégnées de violence mais aussi accusé d’avoir abusé d’actrices, est décédé jeudi de la COVID-19 en Lettonie, a indiqué une responsable de la cinématographie lettonne.
«Malheureusement, la triste nouvelle de la mort de Kim Ki-duk à cause du coronavirus en Lettonie est vraie», a déclaré à l’AFP Dita Rietuma, à la tête du Centre national letton du cinéma.
«On sait de la part de personnes avec qui il était resté en contact qu’il est décédé dans un hôpital de Riga vers 01H30 du matin», a-t-elle ajouté mais sans être en mesure de fournir davantage de détails.
Selon Mme Rietuma, le réalisateur coréen effectuait une visite privée en Lettonie et aucun tournage n’y était prévu.
Selon les médias locaux le réalisateur de 59 ans comptait acheter une propriété en Lettonie et demander un certificat de résidence dans ce pays balte, membre de la zone euro.
Kim Ki-duk a acquis une renommée mondiale en dessinant un portrait audacieux de la violence extrême et de la brutalité humaine, dans des films riches en allégories, mais a été accusé aussi d’inconduite à l’égard d’actrices.
Le réalisateur n’a jamais répondu de ces accusations.
Ses films violents ont divisé le public, certains l’accusant de misogynie et d’autres saluant sa création et la représentation d’un milieu social rarement observé dans d’autres films.
Son film Pieta a remporté le Lion d’or à la Mostra de Venise en 2012.