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Critiques CD de la semaine du 4 au 8 mars

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Suuns, Martha Wainwright, Alex Beaupain, Palma Violets, Dead Messenger et Camille.

Hypnotisant
Suuns
Images du futur (4/5)

Voici un album hyper intéressant, signé par un des groupes les plus complexes du moment. Sur cette deuxième offrande, les Montréalais de Suuns nous reviennent plus inspirés que jamais, mêlant les courants, créant des murs de son déments. Dès les premières notes, assourdissantes, on plonge tête première dans ces Images du futur avec des guitares pesantes, des bruits qui évoquent les casseroles de la révolte, et Ben Shemie, qui chante de sa voix singulière des paroles étourdissantes. Plus loin, des chœurs psychédéliques, des touches de stone rock, d’autres d’électro, et un titre final qui nous dit que la musique ne nous sauvera pas. Peut-être, mais celle-ci nous fait vraiment du bien.
– Natalia Wysocka

Audacieux
Martha Wainwright
Trauma : chanson de la série télé saison 4 (3,5/5)

La meilleure chose qui ressort de la série Trauma, c’est assurément sa trame sonore! Après Ariane Moffatt et Pascale Picard, c’est au tour de Martha Wainwright de se prêter au jeu. Et en français cette fois. L’artiste se réapproprie de façon surprenante des pièces d’un répertoire hétéroclite québécois. Ses versions de Si Dieu existe (Claude Dubois), Le monde est stone (Luc Plamondon) ou Ayoye (Gerry Boulet) n’ont rien à voir avec les originales. Elles sont inédites, voire déstabilisantes. L’entendre chanter avec l’accent de Gerrrrrrry ou celui plus country de Mara Tremblay est surprenant. Cet album vous fera probablement sortir de votre zone de confort.
– Rachelle McDuff

Belle surprise
Alex Beaupain
Après moi le déluge (3,5/5)

Après moi le déluge est une belle surprise dans notre lecteur de CD. Les 12 titres du 4e album du Français Alex Beaupain s’inscrivent dans la lignée de ces musiques pop nostalgiques à textes. Tout en douceur et en mélancolie, l’auteur-compositeur chante des mots et des jeux de mots bien pensés et rimés. Il réussit à nous transporter dans un monde poétique où il nous parle d’amour et de déception, de rêves et de cette société désavouée, des thèmes qu’on pensait dépassés et usés jusqu’à la moelle… Et pourtant, Alex Beaupain leur donne un nouveau souffle, le tout sur des accords pop mélancoliques. Belle découverte!
– Anicée Lejeune

Le clash
Palma Violets
180 (3,5/5)

Si vous pleurez encore la disparition des Libertines et que vous vous prosternez parfois devant l’autel de Pete Doherty, Palma Violets vous fera plaisir. Encensé par le NME, ce quatuor londonien a visiblement bien révisé son histoire du punk rock british. Eh non, on n’y échappe pas, plusieurs titres évoquent les incontournables Clash et consorts. Sinon, les claviers sixties font un contraste intéressant avec le son garage, comme sur 14 et son ambiance de fin-de-soirée-entre-chums-après-27-pintes. Seule faiblesse du disque, réalisé en grande partie par Steve Mackay de Pulp : la meilleure pièce – et quelle pièce! – se trouve au début. Après cette magique Best of Friends, tout semble fade…
– Natalia Wysocka

Cohérent
Dead Messenger
Recharger (3,5/5)

L’enregistrement du dernier album de Dead Messenger s’est peut-être fait dans la douleur (maladie du guitariste Ted Yates, fermeture de son local d’enregistrement par la ville), mais le groupe a été capable de nous offrir un ensemble convaincant. Recharger est étonnamment cohérent si on considère les différents styles qui s’y trouvent. La formation montréalaise maîtrise autant le rock-pop entraînant (Toothcomb, Outside In) que les pièces plus sombres aux accents grunge (Vicious Circle). Même si certaines chansons nous ont moins impressionné (Fading Star), l’album nous reste en tête bien après qu’on ait rangé nos écouteurs.
– Mathieu Horth-Gagné

Pour les fans
Camille
Ilo Lympia (2,5/5)

Tout l’album Ilo veyou, sauf une chanson, passe sur ce deuxième album live de cette chanteuse française qu’on peut qualifier d’excentrique. Puis, en deuxième partie, elle butine un peu, de Cats and Dogs (2008) à Paris (2003). Si Camille s’amuse avec le public de l’Olympia sur les chansons plus rigolotes, elle tente de reproduire le plus fidèlement possible ce qu’on peut entendre sur l’album original, ce qui ne nous avance pas à grand-chose. Comme le CD vient avec un DVD (ou un Blu-ray), c’est la galette avec les images qui permet de rencontrer véritablement l’artiste. Surtout pour les fans.
– Eric Aussant

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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