Feist: retour en douceur
Elle a beau avoir vécu à Paris pendant cinq ans, Leslie Feist n’ose pas parler français. Et pourtant… Elle pourrait parler chinois qu’on l’écouterait avec le même plaisir.
Une poignée d’albums, des collaborations avec Broken Social Scene, des tubes qui ont illustré des publicités télévisées et d’incessantes tournées n’ont pas consumé la chanteuse canadienne, qui revient aujourd’hui avec Metals, un album qu’elle a écrit sans contrainte de temps et d’espace.
«J’ai tourné avec The Reminder pendant plus de deux ans, raconte-t-elle. J’ai pris un an de vacances et j’ai recommencé à écrire, sans pression. Le retour s’est passé en douceur. Un jour, j’ai senti que je pouvais faire ce que je voulais : ouvrir un magasin, aller nager ou faire un nouveau disque… J’ai alors laissé aller mon imagination et j’ai commencé à noter des choses.»
Après avoir rappelé ses amis de toujours, Gonzales et Mocky, Feist a décidé d’intégrer de nouveaux musiciens à sa bande, comme Brian Le Barton (claviériste de Beck) et Jamie Lidell. Le petit groupe a procédé à des arrangements l’hiver dernier, «sans savoir encore quelle direction prendre».
Une fois l’idée générale de Metals en tête, changement de décor. «Nous sommes partis à Big Sur, en Californie, et nous avons construit un studio dans un ancien bar, sur les hauteurs, avec vue sur la mer», raconte-t-elle.
Les deux semaines d’enregistrement ont été idylliques. «Est-ce qu’un endroit peut influencer ma musique? Oui, mais plus symboliquement qu’autre chose, souligne Feist. C’est comme une petite fenêtre dans le temps qu’on ouvre pendant quelques jours, si peu de temps dans un espace si grand… Je pense que c’est plutôt l’album dans ma tête qui influence l’endroit où je l’enregistre. Plutôt que de laisser un endroit me dire ce qu’il faut faire.»
Metals
En magasin dès mardi