Soutenez

Elisapie tente de tourner la page sur les Juno

TORONTO – La chanteuse Elisapie confie avoir souhaité «disparaître de la Terre» après le retrait par les prix Juno de sa nomination pour révélation de l’année, mais ajoute du même coup être reconnaissante d’avoir vu son travail salué en premier lieu.

Les Juno ont annoncé plus tôt ce mois-ci que Elisapie n’était en fait pas admissible dans cette catégorie étant donné que la chanteuse d’origine innue avait déjà remporté une statuette à cette cérémonie en 2005 pour l’album autochtone de l’année au sein du duo Taima.

Seuls les artistes en lice aux Juno une première année sont admissibles au titre de révélation de l’année.

Elle a été remplacée dans cette catégorie — qui comptait déjà Grimes, Cold Specks, Kira Isabella et the Weeknd — par l’auteur-compositeur de la Colombie-Britannique Shawn Hook.

Désormais, Elisapie parvient plus facilement à en rire, se surnommant l’«ex-finaliste aux Juno», et faisant référence à sa «dé-nomination», mais le coup est encore dur à assumer.

Elle dit trouver la situation «injuste en quelque sorte», et voudrait brasser la cage, mais ajoute ne pas pouvoir changer le cours des choses.

Elisapie envisage de se rendre tout de même à Regina pour la cérémonie des Juno, le 21 avril, «simplement pour profiter des festivités».

«Je ne peux qu’en rire mais bien sûr, ce n’est pas drôle», a dit Elisapie par téléphone depuis Sudbury, en Ontario.

La chanteuse établie au Québec a souligné que le Juno qu’elle avait remporté en 2005 était pour un tout autre projet que son travail solo (elle a lancé l’album pop «Forbidden Love» l’automne dernier). Il s’agit de «deux identités (…) complètement différentes», a-t-elle fait valoir.

Elle était en route pour un spectacle à Québec lors de l’annonce première de sa nomination aux Juno. Elle était un peu trop occupée pour déboucher une bouteille de champagne, mais se réjouissait tout de même.

Puis, elle apprenait le triste renversement de situation à la veille de son 36e anniversaire.

La présidente des Juno, Melanie Berry, avait alors parlé d’une «situation malheureuse».

La chanteuse trilingue a dit espérer que la nomination initiale, ou les échos de sa «dé-nomination», puissent contribuer à attirer l’attention sur «Forbidden Love».

Le disque explore le point de rencontre entre l’anglais et l’inuktitut, la langue de sa jeunesse, et un univers pop personnel bercé par les mélodies de son enfance — de Abba à Fleetwood Mac.

Bien que des épisodes douloureux soient évoqués sur l’album — incluant sa séparation du père de sa fille âgée de près de sept ans —, elle ne le voulait pas trop sombre.

«Je voulais me libérer. Je crois qu’il a s’agit en quelque sorte d’une thérapie, musicalement.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.