La Grosse Lanterne «tire la plug»
Les fidèles festivalier.ère.s de la forêt de Béthanie, en Montérégie, devront faire leur deuil de La Grosse Lanterne, rendez-vous culturel phare des sept derniers étés, puisque le manque de budget empêche l’organisation de poursuivre les festivités.
Le festival de musique, d’arts visuels et de cinéma en plein air avait été créé en 2014 par Martin Bergeron, propriétaire du site de l’événement, et Mathieu Pontbriand, travailleur en événementiel.
«Faque c’est ça qui est ça! Merci à tous ceux et celles qui ont participé, contribué, aimé et adopté la Grosse Lanterne! C’est le coeur gros qu’on vous dit À la r’voyure!!!», peut-on lire sur la page Facebook de l’événement.
L’absence de subvention est à l’origine de cette décision crève-cœur, mais réfléchie. Bien que Mathieu Pontbriand ait investi de son temps et de son argent durant près d’une décennie pour son festival, ses techniciens et ses artistes, il a été forcé d’admettre qu’il ne pouvait continuer ainsi.
Le rassemblement estival a seulement pu obtenir du financement lors des deux années de pandémie, dans le cadre du programme «Relance culturelle» de la SODEC. Cette dernière ne pouvait le soutenir autrement, étant donné son manque d’ampleur.
Ce serait plutôt le ministère du Tourisme qui s’occuperait de soutenir financièrement les événements culturels de moindre envergure par rapport aux gros festivals comme les Francos. La Grosse Lanterne a sollicité celui-ci, mais n’a pu déposer de demande puisqu’elle n’était pas en mesure de fournir suffisamment de données à propos de la provenance de son public. Produire une telle étude aurait entraîné des dépenses que les propriétaires ne pouvaient se permettre de faire.
Des adeptes de La Grosse Lanterne affirment qu’ils y ont formé des connexions humaines intimes et qu’ils appréciaient particulièrement le fait que ce festival leur permettait de festoyer en nature.
