Simple Plan: les petits gars d'à côté
Après avoir parcouru l’Asie à la faveur de leur tournée Get Your Heart On!, les cinq gars de Simple Plan sont rentrés au bercail et s’arrêteront au Centre Bell la semaine prochaine. Discussion avec des musiciens qui ont gardé leur simplicité malgré un succès planétaire.
Qu’est-ce qui a changé chez Simple Plan depuis le premier album du groupe, il y a 10 ans? La réponse du guitariste Sébastien Lefebvre fuse dans un éclat de rire: «Les cheveux!» Plus sérieusement, le jeune homme ajoute: «Non, vraiment, on est les mêmes gars qu’au début. On a un peu vieilli, on est peut-être moins naïfs, on connaît plus la business… mais c’est tout! On est toujours aussi excités à l’idée de partir en tournée.»
Au moment de la rencontre de Métro avec Sébastien et Jeff Stinco, les deux guitaristes et leurs comparses – le chanteur Pierre Bouvier, le bassiste David Desrosiers et le batteur Chuck Comeau – s’apprêtaient à mettre le cap sur l’Asie, avant de revenir se produire un peu partout à travers le Canada. «La tournée complète du Canada, on ne l’a pas faite depuis trois ans au moins, depuis l’album d’avant! calcule Sébastien Lefebvre. Et si on est toujours aussi excités à l’idée de repartir en tournée, c’est qu’on a hâte d’aller rencontrer les gens, d’entendre leurs histoires… Quand tu embarques sur la scène le soir, ça te rappelle pourquoi tu fais ce que tu fais.»
La réputation d’être proches de leurs fans, les gars de Simple Plan ne l’ont pas volée. Et encore aujourd’hui, même s’ils commencent à s’éloigner de l’adolescence, ils disent ne pas sentir la différence d’âge plus qu’avant. «Il faut dire que, nous, dans la vie… on fait de la musique! rappelle Sébastien. C’est sûr que ça garde jeune.» «Les préoccupations de notre public sont les mêmes que les nôtres, au fond, c’est simplement qu’à l’adolescence, on ressent tout tellement plus intensément, ajoute Jeff. Un jeune qui t’explique ce qu’il ressent, ça te réveille un peu. Et je pense que certaines de nos tounes permettent d’initier ce dialogue-là, comme This Song Saved My Life [une chanson écrite à partir de tweets de jeunes admirateurs]. Mais je pense aussi qu’en étant un peu plus vieux, on a une certaine responsabilité, on fait plus attention à ce qu’on dit!»
Ce dialogue avec leurs fans leur sert notamment à déterminer… quelles pièces ils joueront dans un concert comme celui de jeudi prochain. «Avec l’internet, le public nous fait souvent des demandes spéciales, nous aide à savoir quelles pièces on doit absolument faire, dit Sébastien Lefebvre. On pourrait juste décider de jouer le stock du nouveau disque, mais on n’est pas ce band-là! On veut jouer ce que les gens veulent entendre, parce que meilleure est la réaction, plus on est contents.» Le concert mêlera des pièces de tous les albums – un peu plus de la moitié du nouveau, mais aussi quatre ou cinq chansons de chacun des autres, en plus de quelques surprises, assure le musicien.
Ils ont beau vouloir faire plaisir à leurs admirateurs, les gars de Simple Plan insistent sur le fait qu’ils s’efforcent toujours de rester fidèles à eux-mêmes. «À la base, un album, il faut que ça soit fait de façon un peu égoïste, croit Jeff Stinco. Quand on a lancé le troisième disque, qui est plus sérieux, plus introspectif, c’était peut-être un album de transition, mais on ne s’est pas demandé si ça allait nous aliéner des fans. On a fait l’album qu’on avait envie de faire. À la base, quand on a commencé Simple Plan, on a décidé de faire de la musique qu’on aurait envie d’entendre à la radio. Il y avait les Backstreet Boys, Britney Spears, 98o… et nous on réagissait à ça! C’est ça, le premier album de Simple Plan.»
Simple Plan
Au Centre Bell
Jeudi à 19 h