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Le FEQ s’explique sur l’évacuation des Plaines jeudi soir

Photo: Jonathan Julien/Collaboration spéciale/Métro

L’évacuation des plaines d’Abraham jeudi soir s’est peut-être déroulée de façon «maladroite», mais elle était «nécessaire», a juré l’organisation du Festival d’été de Québec vendredi matin.

Ordonnée peu après 19h15, avant même que Les Cowboys Fringants montent sur scène pour leur concert, l’évacuation a été quelque peu ralentie puisque les membres du groupe sont sortis sur scène. Ils se sont alors adressés à la foule et ont tenté d’interpréter une version a cappella de Sur mon épaule. Cette tentative a toutefois été rapidement interrompue par la rediffusion du message enregistré demandant au public de quitter les lieux et de respecter les consignes des services d’urgence.

Cette situation a été quelque peu «maladroite», concède le directeur de la programmation de l’événement, Louis Bellavance, mais il maintient que l’évacuation devait se faire dans les plus brefs délais. «C’était un enjeu de sécurité. Ce sont des décisions extrêmement difficiles à prendre. Ce qui s’en venait comme météo hier, ça avait le potentiel d’être bien pire que ce qu’on a connu avec Imagine Dragons et les Foo Fighters. Heureusement, ça n’a pas été ça, mais ça pouvait être la pire attaque météo à Québec depuis Dieu sait quand», mentionne-t-il en rappelant que la foudre est tombée sur plusieurs résidences de Québec dans les heures qui ont suivi. «Il fallait qu’il ne reste personne sur les Plaines avant que ça commence. Pas qu’on commence l’évacuation lorsque ça commençait», plaide-t-il en précisant que les normes encadrant la prise de ces décisions ont été resserrées au cours des dernières années.

M. Bellavance poursuit en soulignant que les recommandations de sécurité en lien avec le système orageux qui est passé par Québec, mais aussi par Montréal et l’Est ontarien plus tôt dans la journée «étaient d’être à la maison». «Les recommandations n’étaient pas de ne pas rester dans un champ, mais de ne pas rester dans les voitures, des tentes ou des abris à l’extérieur. On a aussi évacué l’arrière-scène. On a tout évacué et ça prend plus de temps, c’est pourquoi les gens ont l’impression que le signal a été donné plus rapidement».

«L’hypothèse que ça tombe en dedans de 15 minutes était réelle. Et si le groupe restait sur la scène juste pour saluer les gens, les spectateurs ne partaient pas. Ça aurait pu être mieux géré, mais il fallait que les gens partent et qu’on arrête tout», a-t-il aussi révélé.

Trois chansons

Quelques minutes avant l’annonce de l’évacuation des sites du Festival, l’organisation croyait que les vedettes de la soirée, Les Cowboys Fringants, seraient en mesure de chanter trois chansons. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le programme de Robert Charlebois s’est terminé de manière précipitée à la fin de Lindberg.

«Au moment où Robert Charlebois est monté sur scène, nous étions encore dans l’impression qu’on allait être en mesure d’avoir au moins 45 minutes de sa part et une heure des Cowboys. [Cependant], pendant son spectacle, je suis remonté sur scène pour dire à son équipe qu’il devrait raccourcir son programme. Quand il a commencé Lindberg, il ne savait pas que c’était sa dernière chanson. Il l’a appris par regard croisé pendant la chanson. […] Avant que [les Cowboys Fringants] embarquent, on a révisé encore les prévisions et on a averti le groupe qu’il n’allait avoir le temps de faire que trois chansons. Ils ont dit “on va les prendre et on va tout donner”. Quand ils sont montés vers la scène, on s’est rendu compte qu’ils n’allaient peut-être pas se rendre à trois chansons et qu’on allait risquer d’alourdir l’évacuation», a détaillé le grand manitou de la programmation du Festival.

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