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Une édition remplie de défis pour le FEQ

Photo: Jonathan Julien/Collaboration spéciale/Métro

Il y a une quinzaine de jours, tout le monde ne parlait que de la grève au Réseau de transport de la Capitale (RTC) qui risquait de venir assombrir le Festival d’été de Québec. Au dernier jour de l’événement, une journée qui s’est ajoutée en cours de route, tous constatent que c’est plutôt la météo et les annulations d’artistes qui ont donné du fil à retorde aux organisateurs de l’événement.

Les craintes concernant l’accès au centre-ville de Québec ne se sont jamais concrétisées puisque les chauffeurs du RTC ont conclu une entente et mis fin à leur grève la veille du début de l’événement. Par contre, Dame Nature en a fait voir de toutes les couleurs aux festivaliers. De la chaleur accablante de la première fin de semaine aux orages qui ont forcé l’évacuation des sites lors de deux soirées, la météo s’est déchaînée.

Au niveau de la programmation, les équipes du vice-président contenu et direction artistique, Louis Bellavance, ont dû faire face à de nombreuses annulations d’artistes qui devaient être au rendez-vous. Ce fut notamment le cas pour Christine and the Queens, Lil Durk, Patrice Michaud et Meet Me @ The Altar. «Normalement, on avait une ou deux annulations par année. Cette année, on doit en avoir eu à peu près dix et tous étaient dans des positions fortes et importantes. C’est sans parler des nombreux autres qui ont failli arriver parce qu’il y avait toute sorte de difficultés pour tout le monde autour de la logistique des transports. Les gens connaissent celles qu’ils ont vu, on a eu peur sur une couple d’autres!», indique M. Bellavance.

Le vice-président contenu et direction artistique, Louis Bellavance, et le président-directeur général du Festival d’été de Québec, Nicolas Racine, ont dressé le bilan de la 55e édition de l’événement lundi matin. / Photo: Benjamin Aubert/Métro

Deux plaines combles

En plus de ces annulations et enjeux de météo, le FEQ a aussi dû gérer les succès monstres qu’ont connu les spectacles d’Imagine Dragons et Pitbull. Pour la première fois de l’histoire du festival, les plaines d’Abraham ont affiché complet à deux reprises pendant l’événement. La dernière fois que le site avait fermé ses portes remontait à la visite des Rolling Stones le 15 juillet 2015. Cette affluence a même surpris le directeur de la programmation, Louis Bellavance. «Si vous nous aviez demandé avant le festival si on allait fermer les portes et devoir refuser des gens, on vous aurait dit “Jamais!”. […] Le Festival d’été est devenu une machine qui crée de l’achalandage au-delà des artistes. Il faut réfléchir à ça et trouver des solutions», mentionne-t-il en parlant «d’un écosystème particulier entre le Festival et le public de Québec».

Parmi les solutions sur la table se trouve l’ajout d’écrans et de sonorisation à l’arrière de la scène, là où des centaines de spectateurs se sont installés lors des deux soirées où le site a atteint sa pleine capacité. «On regarde toujours les options. Encore cette semaine, on a eu des discussions à ce suje- là. On prend des notes et ça fera partie des discussions qu’on aura à l’automne pour l’édition 2024. Tout sera fait pour améliorer l’expérience des festivaliers», avise le président-directeur général de l’événement, Nicolas Racine.

En réponse à ceux qui estiment que le Festival d’été de Québec a fermé les portes des Plaines alors que le site était saturé depuis longtemps, M. Racine ne croit pas que celui-ci a été fermé trop tard. «La capacité du site est grande. Il n’y a pas que la quantité de monde qui influence notre décision de fermer le site, ça dépend aussi du type de foule. La perception des gens va varier selon l’expérience de la foule. La sécurité, c’est notre priorité et on mettra toujours cela de l’avant», estime-t-il. Son collègue, Louis Bellavance, nuance. «Nous avons fermé plus tôt à Pitbull qu’à Imagine Dragons. Est-ce qu’on devra fermer encore plus tôt? C’est une question à se poser en post-mortem. Ce n’est pas impossible qu’on réalise qu’on aurait pu fermer un peu plus tôt.»


Les coups de cœur de Louis Bellavance

Le vice-président contenu et direction artistique du Festival d’été de Québec, Louis Bellavance, a profité du bilan de la 55e édition de l’événement pour partager ses coups de cœur. En voici quelques-uns:

Billy Talent: «Ils ont été solides et imposants. Quelle histoire d’amour entre Billy Talent, la Ville de Québec et le Festival d’été de Québec!»

Talk: «C’est une histoire qui commence et qui est en train de prendre de la vitesse. Le gars s’est fait faire un tattoo du drapeau du Québec juste pour le show! Il m’avait confié son projet à South by Southwest. Il avait encerclé le show dans son calendrier cette année. Quand il a joué pour nous l’an dernier, c’était son 6e concert. Cette année, il en a fait cent quelques de plus et ça a paru. C’est probablement l’artiste qui aime le plus le FEQ!»

Imagine Dragons: «On dirait que ça fait six mois, mais ça fait quelques jours. C’est le rendez-vous que nous attendions, à la hauteur de ce qu’on attendait. Pour eux comme pour nous.»

Foo Fighters: «C’était une leçon de rock! Je les ai vus souvent, incluant il y a environ un mois aux États-Unis. C’est le meilleur show que j’ai vu des Foo Fighters et pas mal tout le monde qui a vu ce show était du même avis.»

Zach Bryan: «Je suis tellement content! C’est mon coup de cœur, j’en ai tellement parlé! De voir que le public de Québec était là. Il était là pour lui et connaissait les paroles. C’est un grand soulagement parce que j’avais mis ma tête sur le billot pas à peu près. La question sur le country, on a toutes les réponses. On peut aller à gauche, on peut aller à droite, on peut aller au centre. Maintenant, on va essayer d’aller plus petit tout en continuant d’aller gros. Ça nous ouvre des portes!»

Les Trois Accords: «La production de leur carte blanche était artistiquement au niveau de Weezer et Lana Del Ray. Coup de chapeau à Simon pour avoir réussi à sauver sa voix après l’avoir perdu en clanchant deux oursons de miel entre deux tounes. Ça a fonctionné, il a retrouvé sa voix une chanson et demie plus tard.»

Pitbull: «Il nous a donné le plus gros party de l’histoire du FEQ. C’est l’un des artistes les plus sous-estimés en ce moment. On le savait, mais pas à ce point-là. Ses chiffres sont astronomiques partout depuis Tik Tok. Lui comme nous, personne n’a compris ce qui s’est passé là! C’était un moment absolument délicieux.»

Lana Del Ray: «Dans son équipe, ils l’appellent Lana Delay. C’est ça. Il y a eu un petit délai, mais ça fait partie de son charme et la magie a opéré.»

Green Day: «Enfin, un artiste sur la courte liste des talents que tout le monde veut voir tout le temps que j’avais hâte de débarquer de la liste. Avec votre permission, ils peuvent rester sur la liste. On peut considérer revoir Green Day. On ne se débarrassera pas d’eux trop vite. Quel show!»

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