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La Palme d'Or sera dévoilée dimanche à Cannes

CANNES, France – Après deux semaines, une vingtaine de films et de nombreux défilés sur le tapis rouge, le Festival du film de Cannes n’a pas produit de favori incontesté pour remporter la Palme d’Or.

Le prestigieux prix, remis au meilleur film de la compétition, sera dévoilé dimanche par le jury présidé par le cinéaste Steven Spielberg.

Au moins une demi-douzaine de longs métrages ont une chance réaliste de l’emporter, y compris «Inside Llewyn Davis» des frères Coen, «La Grande Bellezza» de Paolo Sorrentino, «Le Passé» de Asghar Farhadi, «The Immigrant» de James Gray et «La Vie d’Adèle» d’Abdellatif Kechiche.

Il est toujours difficile d’obtenir un consensus à Cannes bien que cela se produise parfois. L’an dernier, «Amour» de Michael Haneke était le grand favori et a obtenu comme prévu la Palme d’Or. Il a aussi remporté quelques mois plus tard l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Le preneur aux livres Neil Young classe présentement le film d’Asghar Farhadi en tête avec des probabilités de l’emporter à 5 contre 2.

Le réalisateur iranien, dont le dernier film est en français, a reçu l’Oscar du meilleur film en langue étrangère il y a deux ans pour «Une Séparation», un autre drame familial. Maintenant que sa réputation internationale est bien ancrée, Asghar Farhadi pourrait être en position de remporter la Palme d’or.

Mais plusieurs ont trouvé que Le Passé, avec une succession de révélations de crimes gardés secrets, ressemblait davantage à une intrigue policière qu’à un véritable drame.

Berenice Bejo a pour sa part de bonnes chances de mettre la main sur le titre de la meilleure actrice pour sa prestation dans ce film. Elle y incarne une mère monoparentale qui doit jongler avec un ancien mari et un nouveau fiancé.

Adèle Exarchopoulos lui disputera cette distinction pour son rôle dans «La Vie d’Adèle». La jeune actrice de 19 ans a été la révélation du festival pour sa prestation dans ce film français.

Les films américains offrent cette année une solide performance. «Inside Llewyn Davis» a probablement reçu la meilleure réception du public avec son acteur Oscar Isaac, une autre découverte du festival. Les frères Coen ont déjà remporté la Palme en 1991 pour «Barton Fink».

«The Immigrant», qui met en vedette Marion Cotillard et Joaquim Phoenix, a divisé les critiques. Certains ont jugé qu’il s’agit d’un chef-d’oeuvre alors que d’autres sont restés de glace devant sa déferlante d’émotions qui rappelle l’opéra.

Steven Soderbergh pourrai aussi causer la surprise avec son film «Liberace» qui met en vedette Michael Douglas et Matt Damon. Le réalisateur américain a décidé de cesser de faire des films après le festival. Une victoire à Cannes pourrait lui permettre de boucler la boucle en beauté, lui qui a remporté la Palme d’Or en 1989 pour son premier film «Sex, Lies and Videotape».

Le président du jury du festival est réputé pour avoir une grande influence sur ses collègues. Steven Spielberg est accompagné d’Ang Lee, de Nicole Kidman, Christoph Waltz, du réalisateur roumain Cristian Mungiu, de la cinéaste Écossaise Lynne Ramsay, de l’acteur français Daniel Auteuil et de la vedette de Bollywood Vidya Balan.

Au premier jour du festival, le cinéaste Ang Lee avait déclaré qu’il espérait que le jury serait confronté à un choix évident, ce qui empêcherait ses collègues et lui de devoir «rationaliser» leur choix en argumentant. On saura dimanche s’ils ont été frappés par un coup de coeur qui aurait échappé aux festivaliers.

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