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Questions en rafale avec l’auteure Salomé Girard

Photo: Collaboration spéciale

Née à Arvida au Saguenay, Salomé Girard, une intervenante sociale, est aussi une artiste polyvalente. En plus d’écrire, elle a fait le Conservatoire de musique et a touché au dessin, à la peinture et à l’animation radio. Dans Jusqu’à plus soif, son premier roman, on suit Alice, qui se remémore les années charnières de sa vie à partir du jour où elle reçoit l’invitation à ses retrouvailles de l’École des beaux-arts, où elle a étudié 20 ans plus tôt.

Que lisez-vous en ce moment?
Journal d’un écrivain en pyjama, de Dany Laferrière. Je lis aussi À la recherche du temps perdu, de Proust, à temps partiel. J’essaie de ne pas m’engloutir dans un livre quand je suis en train d’écrire parce que sinon, je suis divisée : je veux à la fois écrire et finir mon livre.

Qui sont vos trois auteurs incontournables?
Boris Vian, Jane Austen, Françoise Sagan.

Qu’est-ce qui vous a amenée à l’écriture?
J’ai toujours écrit. Quand j’étais petite, j’avais hâte d’apprendre à lire pour mieux raconter des histoires! Dès que j’ai su lire, j’ai commencé à écrire. Je faisais de petits catalogues, des journaux, j’illustrais les petites histoires que j’écrivais. C’est probablement venu d’une sorte de solitude aussi. Les premières années de mon enfance, je n’ai pas eu beaucoup d’amis. Ça a peut-être joué.

Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres, quelles sont les vôtres?
Je peins et je chante aussi, alors j’ai des grandes phases où je n’écris pas nécessairement. J’écris dès que je peux dans ma vie, qui n’est pas du tout routinière. Quand j’écris, je pense juste à ça. Je n’ai pas vraiment de routine, mais quand je pars et que j’ai 10 heures devant moi, je les prends.

En tant qu’auteure, quelle est votre plus grande peur?
Que ce que j’écris n’est pas bon. Des fois on a l’impression que l’inspiration va se tarir, mais c’est davantage le doute de ne pas savoir si ce qu’on écrit ne soit pas à la hauteur qui est inquiétant.

Quelle est votre expression ou citation favorite?
Dans le poème Rémanence de René Char : «De quoi souffres-tu ? De l’irréel intact dans le réel dévasté»

Quel livre auriez-vous aimez écrire?
Cet été qui chantait, de Gabrielle Roy

Quel est votre pire défaut?
Je cite trop. Je cite trop des chanteurs, des chansons, des citations. J’ai pleins de référence dans mon livre et dans celui que je suis en train d’écrire, c’est pas mieux! Il y a beaucoup de choses qui m’influencent et qui m’inspirent.

De quoi êtes-vous le plus fière?
D’avoir trouvé un éditeur! D’avoir été éditée, c’est un grand rêve.

Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
D’être complètement absorbée et d’être l’esclave de mes personnages. C’est l’absolu inconnu. Ça peut être aussi ce que j’aime le moins. C’est un bonheur et une souffrance à la fois.

Et la montagne que représente la réécriture et le peaufinage, c’est le bout un peu plate aussi.

Jusqu'à plus soif Salomé GirardJusqu’à plus soif
Les Éditions JCL

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