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Matt Damon, musclé et politisé dans Elysium

Photo: Sony pictures
Ned Ehrbar - Metro World News

Matt Damon est catapulté en 2154 dans le film de science-fiction Elysium.

Quand Matt Damon s’est vu à l’écran dans Elysium, après des mois de régime et des séances d’entraînement de quatre heures par jour pour arriver à se glisser dans la peau de son personnage, il n’a pu s’empêcher de rire un bon coup. «J’avais l’air ridicule, lance-t-il. C’était un passage obligé et je comprends pourquoi Neill [Blomkamp, le réalisateur] souhaitait que je ressemble à ça pour camper le personnage. Il ne voulait pas une once de gras sur mon corps. Il m’a dit : “Je veux que tu sois taillé au couteau. Je veux qu’on comprenne que tu travailles si fort qu’il t’arrive de sauter des repas…”»

Le supplice a donné le résultat escompté à l’écran, mais Damon était bien content de revenir à un mode de vie plus normal. «Ce n’est pas naturel de vivre ainsi tout le temps, souligne l’acteur. Ce n’est pas normal de passer son temps au gymnase! Ma femme m’aimait bien tout musclé, mais elle m’aimait bien aussi lorsque j’ai dû prendre 40 llb pour tourner The Informant. Je crois qu’elle aime la variété!»

Si Damon n’a pas trouvé facile d’intégrer l’aspect physique de son personnage, Max, un ouvrier mourant qui tente de rejoindre le satellite Elysium, un sanctuaire où les riches se sont réfugiés pour fuir une Terre pauvre et ravagée, il s’est senti interpellé par son histoire. «Max fait du mieux qu’il peut dans un monde où il est de plus en plus difficile de survivre, raconte Damon. Je crois qu’aujourd’hui, bien des personnes peuvent s’identifier à ce récit, surtout avec les difficultés économiques que l’on a connues. Tout le monde se sent de plus en plus pris à la gorge.»

Matt Damon n’a jamais eu peur de donner son opinion sur des questions politiques. La sortie d’Elysium lui donne une autre tribune pour le faire, en particulier sur la question de l’immigration, un des thèmes importants du long métrage. «Nous sommes un État qui s’est construit grâce à l’immigration, dit-il. Je viens moi-même d’une famille d’immigrants. Il faudra assurément trouver un plan cohérent. Pour le moment, les politiciens évitent la question. Ils voient l’immigration comme un problème qui divise le pays. Alors, ils ne savent pas quoi faire. Les républicains envoient Marco Rubio pour parler espagnol à tout le monde…» Damon n’a toutefois pas toutes les réponses : «Je n’ai pas de plan d’immigration complet, mais je serais prêt à m’y attaquer.»

L’acteur est-il capable de s’identifier aux démunis, aux laissés-pour-compte, dont fait partie son personnage? «Ils peuvent bien aller se faire foutre, rigole l’acteur. Non, sérieusement, c’est facile pour moi d’être sensible à la cause des démunis parce que c’est ainsi que j’ai été élevé. Je suis capable de penser plus loin que le bout de mon nez, de ne pas m’arrêter seulement à mes propres intérêts. Quand vous avez tout cuit dans le bec dès la naissance, il est peut-être plus facile de se foutre des autres.»

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Elysium
En salle dès vendredi

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