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Sans Pression @ Cabaret Underworld

Photo: YouTube
  • Samedi 18 janvier
    Sans Pression @Cabaret Underworld

En 1999, à Virginia Beach, dans une chambre d’hôtel, on faisait jouer Étage sous-terrain en boucle, nuit et jour.

C’était la chambre où, à 17 ans, j’avais élu domicile pour vivre une semaine de Spring Break à l’américaine. Une semaine à saveur de beer bong et bikinis, en écoutant la musique de Sans Pression. Le duo formé de SP et Ti-Kid venait de lancer son premier album officiel, 514-50 Dans mon réseau, et c’est en Virginie qu’on a compris qu’il allait rapidement devenir un classique. Pour les jeunes qui écoutaient du rap à cette époque, ça faisait du bien de voir du «vrai» rap québécois, cru et authentique, résonner plus loin que sur les ondes radiophoniques de CISM. Avec plus de 30 000 albums vendus, les médias tradition­nels québécois n’ont eu d’autre choix que de se pencher sur le phénomène et d’arrêter de parler de Dubmatique. En effet, avec tout le respect que je dois à Dubmatique, ce n’était pas du rap québécois, mais du rap français fait au Québec. Nuance importante.

«Sérieux, si j’monte pantalon, ch’pas à l’aise. Moi, c’est comme ça j’me sens bien.»

L’album 514-50 Dans mon réseau est aujourd’hui considéré comme le plus grand classique du rap québécois. L’album qui a changé la game. L’album qui a élevé la barre et montré à plusieurs qu’il était possible de faire un produit de qualité en joual québécois, et d’être reconnu et respecté autant par ses pairs et ses fans que par la critique.

«La puff qui défonce en estie, get oui.»

Bon, on ne peut pas rester au sommet de la pyramide très longtemps. Les années 2000 n’ont pas toujours été roses pour SP, qui a connu des hauts et des bas. Toutefois, la nouvelle génération lui voue encore un grand respect. Peut-être même plus que ses comparses de l’époque. Cette géné­ration avait 10 ans quand l’album est sorti. C’est donc dire que 514-50 Dans mon réseau est un des albums qui a bercé leur enfance. Pour moi, c’était Patricia Kass. Pour eux, c’est Sans Pression. Aujourd’hui, les jeunes rappeurs reconnais­sent le travail effectué par SP pour débroussailler le chemin qu’ils empruntent à leur tour.

Je ne sais pas à quand remonte la dernière prestation de Sans Pression à Montréal, mais ça doit faire un bon bout. Le groupe vient tout juste de lancer Vagabond ma religion, son 9e album (incluant des albums collaboratifs) en 14 ans, donc un spectacle est de mise. Même si je suis un peu déconnecté du travail plus actuel de SP, j’estime grandement son dévouement et son acharnement. Sans contredit un des plus grands rappeurs québécois; il pourrait avoir une statue à son effigie… en face de l’Alizé, disons.
1403, rue Sainte-Élisabeth

  • Samedi 18 janvier
    Skream + Breach + Phil Fiction @ Igloofest

Le festival de musique électronique hivernal Igloofest débute cette fin de semaine. C’est mon mo­ment favori de l’hiver montréalais. Je le dis et le redis chaque année, mais c’est important de se le rap­pe­ler : faire la fête et danser à -20 °C a quelque chose d’unique et de magique, qui se rapproche de la transe ésotérique. Cette édition se déroulera sur quatre fins de semaine et mettra en scène le meilleur des DJ de musique électronique et de hip-hop international.

L’Anglais Skream est la tête d’affiche du premier bloc. Ayant fait sa marque en tant que producteur dub­step notoire, Skream est en train de modifier son style peu à peu. À 27 ans, il semble attiré par de nouvelles sonorités plutôt house et techno. Son DJ set à l’Igloofest sera l’occasion de voir de quoi le nouveau Skream se chauffe.
Au Vieux-Port de Montréal

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