Mad Men: un doublé avec Don
La cinquième saison de Mad Men a démarré dimanche soir. Au menu : moins de clopes, plusieurs répliques en français et des promesses de développements intéressants.
Depuis la fin d’octobre 2010 que les «Mad Menophiles» attendaient ce moment. Oh oui, ils nous avaient bien manqué, Joan, Roger, Don, Peggy et les autres. Cela faisait si longtemps qu’on en avait presque oublié à quel point on avait aimé la chose. La folie fifties-sixties qui avait accompagné la série à ses débuts, tout le monde organisant des soirées Mad Men à qui mieux mieux, se déguisant en Betty Draper ou en Pete Campbell et buvant du scotch au goulot, s’était même quelque peu estompée, les télévores jetant leur dévolu sur d’autres émissions du moment.
Hier soir toutefois, à l’occasion d’un spécial de deux heures, le réseau AMC nous a ramené nos hommes volages, nos femmes libérées ou en voie de l’être et nos jeunots machos. La série, qui dépeint l’Amérique avec tous ses soubresauts de l’époque, ses inégalités sociales et ses injustices terrifiantes, a repris là où elle nous avait laissés. Quel bonheur de revoir et de réentendre le désormais célèbre générique d’ouverture, avec le thème musical de RJD2!
Première surprise : outre la main d’un passager quelconque tenant une cigarette dans un wagon de train, il a bien fallu 17 minutes avant que Don s’en allume une dans son bureau, expirant avec joie. La traditionnelle fumée de cigarette qui enveloppait les quatre premières saisons semblait s’être dissipée. «S’il vous plaît, ne fumez pas ici, j’ai passé la matinée à m’étouffer dans le train», a même lancé Pete à ses collègues, qui faisaient mine de tendre la main vers leur paquet de Lucky Strikes. Mais bon, durant les premiers épisodes de chaque saison, les producteurs se montrent toujours plus prudents…
Surprise numéro deux : la Montréalaise Jessica Paré, qui incarne une Québécoise, Megan Calvet, a lâché un «câââlice» gros comme le bras en plein milieu de l’émission. Étonnant choix de juron que celui-là. On a fait un petit saut. Sur une note burlesque, elle a également chanté : «Zou bisou bisou, zou bisou bisou», ce qui a généré quelques moqueries de la part des autres personnages…
Cela dit, le rythme d’un épisode de Mad Men n’a jamais ressemblé à celui d’un 24. On pourrait donc reprocher au spécial d’hier soir d’avoir manqué de rebondissements, mais ce serait ignorer les quatre saisons précédentes, toutes en lenteur et en subtilité. Vivement dimanche prochain.
Mad Men Saison 5
En version originale anglaise
Les dimanches à 22 h sur AMC