La résurrection de Moist
Le groupe Moist débarque sur la scène du Métropolis ce week-end avec son nouvel album, Glory Under Dangerous Skies, paru 15 ans après le précédent.
David Usher et ses comparses ont toujours su, au cours des 15 dernières années, que l’aventure de Moist n’était pas terminée. Il y a près d’un an, le groupe canadien effectuait un retour sur scène avec les chansons qui avaient fait sa gloire dans les années 1990 – Resurrection, Silver, Push… «C’était pour nous réchauffer!» rigole le claviériste Kevin Young, un des trois membres restants de la formation d’origine, avec le chanteur David Usher et le guitariste Mark Makoway, rencontrés à Montréal à l’occasion de la sortie de leur disque.
«On adore jouer ensemble, la chimie entre nous a toujours été présente, et on avait envie de se retrouver, ajoute-t-il. C’est pour ça qu’on parlait de “hiatus” toutes ces années. On n’en avait pas fini avec ce groupe, et on sentait qu’on devait faire notre nouvel album maintenant, que sinon, on ne le ferait jamais.»
Et il semble que les vieux copains n’aient pas été rouillés quand est venu le temps de se remettre au travail ensemble. «Certains processus créatifs sont très difficiles, il faut se débattre pour faire sortir les chansons, mais pour Glory Under Dangerous Skies, le processus a ressemblé à celui de notre album Silver, compare David Usher. C’est venu naturellement, rapidement, on a même été pris par surprise.» «On est venus écrire à Montréal pendant quatre jours et on est sortis de là avec neuf chansons, se souvient Kevin Young. Bon, la moitié, c’était de la merde, mais on en a quand même tiré quatre ou cinq chansons qui nous ont beaucoup plu!»
«L’industrie de la musique a beaucoup changé entre notre précédent disque et celui-ci, mais notre travail à nous, pas tellement: ça reste d’aller sur la scène et de jouer.» -David Usher
Si le «son Moist» est bien reconnaissable sur l’album («En réunissant ces musiciens ensemble, je ne crois pas que ça aurait pu ne pas sonner comme Moist, fait valoir Young. On a toujours eu un son particulier, on ne sonnait pas comme tous les bands des années 1990!»), le trio original souligne que la présence de trois nouveaux membres à bord (le guitariste Jonathan Gallivan, le batteur Francis Fillion et le bassiste Louis Lalancette) a contribué à rafraîchir ses compositions. «On sait que Louis était un bon musicien quand il s’est joint à nous pour les spectacles l’an dernier, mais on ne savait pas s’il savait écrire! Mais on l’avait emmené en studio, et il a apporté quelque chose, une façon différente de jouer, un style différent, une énergie différente», explique Usher.
Le bassiste, qui admet que Moist est un groupe ayant marqué son adolescence, ajoute: «Ça aurait pu être très difficile étant donné que c’est une gang très soudée, des vieux chums qui ont vécu plusieurs affaires ensemble, mais on n’a pas eu l’impression d’être des ‘‘outsiders’’. Ç’a tout de suite été très facile et démocratique.»
Et maintenant que la bande a de nouvelles chansons à son actif, les six hommes ont très hâte de remonter sur scène. Un spectacle, on s’en doute, où le groupe se permettra quelques incursions dans le passé. «Quand on s’est réunis et qu’on a recommencé à jouer nos pièces des années 1990, les gens nous demandaient souvent: “Vous n’êtes pas fatigués de ces chansons? ”Mais non, on ne les avait plus jouées depuis 13 ans, on adore encore ça! souligne Kevin Young. Mais on a aussi hâte d’offrir des nouvelles pièces, que les gens n’ont pas entendues en live, et que on n’a pas présentées en live. Tout peut arriver! C’est excitant!»
Moist
Au Métropolis
Samedi à 20h