Soutenez

André Tremblay, prof de conduite baba cool

Photo: Daphné Caron/Urbania

Avec son humour pince-sans-rire et son respect rigoureux du Code de la route, André Tremblay est le genre de gars que tu veux avoir dans le siège passager quand t’apprends à conduire.

Qu’est-ce que ça prend pour être un bon prof de conduite?
De l’empathie, de l’écoute, de la patience et la capacité de rester calme. On peut désamorcer ben des situations avec de l’humour, aussi. Il faut s’adapter à chaque personne: c’est pas une boîte, c’est un être humain. La personne arrive avec son vécu. Y en a qui ont eu des accidents; si je commence à les juger parce qu’ils suivent des cours à 48 ans, ça va pas les aider.

Est-ce qu’il y a des moments difficiles dans l’apprentissage de la conduite?
Des fois, les gens se mettent à pleurer. Ils pensent qu’ils n’y arriveront jamais. J’ai une pile de Kleenex dans mon coffre à gants.

Quelle est la pire erreur que font les gens?
Souvent, les parents disent des choses qui ne sont pas correctes à leurs jeunes qui se pratiquent au volant. Par exemple, ils leur disent de suivre la circulation et de ne pas respecter les trois secondes à l’arrêt. Le jeune finit par ne plus savoir quoi faire.

Avez-vous un truc pédagogique bien à vous?
Je suis sévère. Ça fait qu’à l’examen, les élèves trouvent ça facile. C’est le plus beau commentaire qu’on m’ait fait.

Qu’est-ce qui est plus l’fun: donner les cours pratiques ou les cours théoriques?
Moi, j’aime les deux. À Montréal, les cours en classe, c’est l’fun: vu la diversité culturelle, on a des gens de tous les âges, qui ont vécu toutes sortes d’expériences, si bien que les cours sont plus dynamiques, les gens participent. Dans les classes où il y a juste des jeunes, les élèves n’osent pas poser de questions parce qu’ils ont peur d’avoir l’air niaiseux.

Trouvez-vous que les choses ont changé depuis que le cours est obligatoire?
Beaucoup. Avant, c’était un champ de courses. Les jeunes sont plus sensibilisés aujourd’hui. Le cliché, c’est que les jeunes sont de plus en plus fous, mais moi, je les trouve plus matures. Maintenant, on leur enseigne aussi l’écoconduite.

C’est quoi, ça?
Tu te sers de ton élan au lieu de l’accélérateur en anticipant la route. De cette façon, tu utilises moins les freins.

C’est quoi aujourd’hui le gros danger sur la route?
Les textos. Les gens pensent qu’ils peuvent suivre une conversation en conduisant. Un volant, c’est une arme chargée à bloc. Perds le contrôle de ton véhicule, et c’est presque sûr que tu vas frapper une cible. Tu mets la vie des gens en danger.

Vous, est-ce que vous faites encore votre RACRAM [NDLR: Rétroviseurs, Angle morts, Clignotans, Rétro, Angle mort, Manoeuvre] et respectez toutes les règles?
Tout le monde me demande ça! Je respecte toujours la limite de vitesse et j’ai les deux mains sur le volant. Quand tu sais les dangers que tu cours en roulant à une main sur le volant, tu mets tes deux mains. Il faut pouvoir répondre rapidement en tout temps.

ecolelauzon.ca

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.