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Zaz à Montréal: Paris est une fête

Photo: Josie Desmarais/Métro

Si «Paris est une fête», comme disait Hemingway, Zaz nous a prouvé mardi soir qu’elle en est sa plus flamboyante ambassadrice.

C’est dans une salle Wilfrid-Pelletier pleine à craquer, dont l’assistance s’est mise à taper des mains vers 21 h pour manifester son impatience, que celle qui s’est fait connaître avec le méga tube Je veux est venue nous présenter les chansons de son dernier album studio, le bien nommé Paris.

Un hommage à la Ville Lumière paru il y a un peu plus de deux ans et encore plus lourdement chargé de sens depuis les attentats de novembre dernier. Force est de constater qu’il est déjà loin, le temps où la jeune Isabelle se baladait incognito dans les rues de Montréal en pyjama et donnait un spectacle plus ou moins clandestin sur une scène extérieure, il y a six ou sept ans, aux FrancoFolies. Puis un autre au Métropolis quelques années plus tard.

«De nos jours, on essaie de nous mettre dans des cases. Dès qu’on essaie d’en sortir, ça emmerde les gens. Moi, j’essaie quand même de le faire. Je veux être tout ce que je veux.» -Zaz

Entourée de six musiciens, elle s’est amenée depuis l’arrière-scène, complet noir et chemise blanche, en chantant le classique Paris sera toujours Paris, émaillé de vocalises arabisantes à la fin. Subtil pied de nez à l’horreur. Dans une mise en scène sobre et dénuée de clichés style cartes postales ou images de la tour Eiffel, la chanteuse et ses musiciens ont distillé pour la foule, émaillée de nombreuses têtes blanches, un florilège de classiques de la chanson française, dont la très touchante Dans ma rue, qui n’aurait pas déplu à la grande Fréhel, une icône de la chanson réaliste.

Désormais star internationale, Zaz est devenue une ambassadrice d’une certaine idée de la France, et la machine qui l’entoure est rôdée au quart de tour. Mais, et c’est là sa grande force, même si elle n’est plus cette chanteuse électrique pour fêtards en goguette, elle a su conserver son enthousiasme contagieux et sa joie de vivre.

Au moment d’écrire ces lignes, elle avait chanté aussi quelques-uns de ses succès à elle, dont La fée (sublime) et Éblouie par la nuit (de Raphaël), mais pas encore Je veux.

En première partie, le quatuor Le hot club de ma rue, une formation jazz manouche, a su tirer son épingle du jeu en revisitant certains classiques comme Je suis seule ce soir ou Le poinçonneur des lilas, de Serge Gainsbourg. Des applaudissements spontanés venaient ponctuer les solos çà et là. On les reverra assurément. À Paris ou ailleurs.

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