«La blessure»: une pièce mordante sur l’écoanxiété
Lorsqu’Anne, protagoniste de la nouvelle pièce de la dramaturge Gabrielle Lessard, apprend qu’elle a le cancer, elle refuse de suivre ses traitements de chimiothérapie par conviction politique et environnementale.
Elle ne veut pas enrichir des compagnies pharmaceutiques qui contribuent à saboter la planète. En résulte une grande onde de choc chez les femmes dans sa vie, sa conjointe, sa sœur, son amie et sa mère, qui tentent de la raisonner.
Créer une comédie à partir de thèmes comme le cancer et la crise climatique n’est pas chose facile. Or, c’est ce que parvient à faire Gabrielle Lessard, qui se dit elle-même écoanxieuse, grâce à des textes mordants et empreints d’autodérision.
Les interprétations sont intenses, l’humour est acéré. On en sort avec les valeurs brassées, la tête pleine de réflexions, la pièce rejoignant des préoccupations du public millénial on ne peut plus actuelles.