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«La fable de la grenouille dorée»: un premier album pour Vendôme 

Photo: Gracieuseté, Adam Payette-Bédard

À l’occasion de la sortie, ce vendredi, de La fable de la grenouille dorée, premier album de Vendôme, Métro est allé à la rencontre des quatre membres de la formation.

Bien installés dans le Café Chat l’heureux de l’avenue Duluth et entourés de divers félins se prélassant entre les tables, Cédrik St-Onge, Bruno St-Laurent, Marco Ema et Tom Chicoine racontent la genèse de leur projet musical et expliquent ce qui les motive à travailler ensemble, malgré leur carrière solo respective. 

Votre groupe a pris forme au Festival de la chanson de Granby (FCG). Pouvez-vous nous raconter comment c’est arrivé? 

Marco Ema: «Tom, Crédrik et moi avons fait le FCG en 2017, puis on est devenus les plus grands inséparables de tous les temps. On a formé à l’époque un truc qui s’appelait Manège et qui est devenu Vendôme. Ced venait souvent chez moi, dans Westmount, à côté de la station Vendôme, pour créer des chansons. C’est là que le nom du groupe est né.»  

Cédrik et Bruno, vous avez coréalisé l’album ensemble. Est-ce que cette collaboration a été difficile? 

Bruno St-Laurent: «On s’est beaucoup obstinés, mais l’expérience que j’en garde, c’est qu’on s’est beaucoup aidés dans des moments de doute ou de remise en question.»  

Quelle était la ligne directrice de la réalisation de La fable de la grenouille dorée? 

Cédrik St-Onge: «On avait tous un peu le même genre de vision, mais on savait aussi que ça allait se créer à mesure. Notre job à Bruno et moi, c’était de trouver c’est quoi Vendôme en termes d’arrangements, de mix et d’esthétisme. On est habitués de faire ça chacun de notre bord. C’est la première fois que je faisais ça à deux et ç’a été une expérience cool.» 

Bruno: «À ne plus jamais refaire. (rires) Bien qu’on ait réussi à faire un album, on a aussi réussi à anéantir notre amitié et notre colocation. (rires) On habite encore ensemble, mais c’est un climat vraiment toxique et dangereux!»  

Dans votre album, le thème du «pays des grands» revient dans au moins trois chansons, dont l’une qui s’intitule ainsi. À quoi cela fait-il référence? 

Bruno: «C’est un pays dans lequel les gens sont un peu plus grands que la normale.» (rires) 

Marco: «Si tu veux une vraie réponse, le pays des grands, c’est que quand on commence à rêver de faire de la musique, on s’imagine de gros scénarios.»  

Bruno: «C’est facile d’être obsédé par le rêve de la gloire.»  

Vous faites d’ailleurs référence à de grands noms de la musique dans vos chansons. C’est important pour vous de marquer cette filiation avec des artistes de renom? 

Marco: «J’adore ploguer des références culturelles. J’ai voulu parler de l’album Jaune de Jean-Pierre Ferland qui est full important pour moi.»  

Les trois chansons qui ont été lancées en premier, ce sont Pays des grands, 03.04.19 et Pas assez. Pourquoi? 

Tom Chicoine: «Ç’a été complexe de choisir. Mais une affaire qui était importante, c’était qu’on voulait que sur les trois singles, ce soient trois membres différents qui chantent pour faire comprendre que le band chante au complet.»  

Cédrik: «On essaie de montrer des facettes variées de Vendôme. Les trois chansons sont assez différentes.» 

Pourquoi est-ce important pour vous que ce soit un projet aussi collectif?  

Cédrik: «On a tous d’immenses égos.» (rires) 

Marco: «On a chacun nos projets solos et Vendôme, c’est notre projet récréatif où on se fait plaisir.»  

Qu’est-ce qui est le plus important pour vous? Les grands rêves, l’amour, l’amitié ou de ne pas perdre son cellulaire, comme dans votre pièce Fuckin cool? 

Cédrik: «C’est l’amitié. Il n’y a rien de mieux dans la vie qu’un ami pour te remettre dans le droit chemin, surtout lorsque tu souffres après une relation amoureuse. C’est pour ça que l’amour ne prend pas le dessus.» 

Bruno: «Moi, je ne dirais pas ça, parce que je suis particulièrement toxique en amitié. (rires) Je suis vraiment jaloux et possessif avec mes amis.» 

C’est quoi ta priorité, alors? 

Bruno: «C’est mon cellulaire.» (rires)  

Marco: «Moi, je pense que c’est beau de partager de grands rêves avec des amis. C’est ce qu’on fait [avec Vendôme].» 

Tom: «Personne n’avait de grandes attentes avec Vendôme, mais quand on a fait les Francouvertes, ç’a vraiment été le fun.» 

Bruno: «De juste rêver, c’est le fun.»  

Cédrik: «C’est une vie très triste s’il n’y a pas de rêves.» 

Vendôme présentera son album sur scène lors de son spectacle-lancement à l’Hémisphère Gauche le 11 mai prochain

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