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Ys IX est un bon point d’entrée dans la série

Je me considère assez fan de JRPGs (bon, peut-être pas autant que mon collègue Antoine Clerc-Renaud, mais quand même), mais la série Ys en est une qui m’a toujours échappé.

À ma défense, les aventures d’Adol Christin ont eu la vie dure en Amérique du Nord. Pendant de nombreuses années, les jeux étaient soient exclusifs au Japon, ou lancés en Amérique du Nord sur des consoles obscures en terre du Big Mac (Turbografx-16, Master System).

Mais au Japon, c’est une série phare qui en est à son dixième opus avec la sortie de Ys IX: Monstrum Nox (Ys Origins est un antépisode se situant avant les événements du premier Ys) en février 2021 en Amérique du Nord.

J’ai sauté sur l’occasion d’essayer la série, et bonne nouvelle : même s’il s’agit du dernier épisode, c’est un bon point d’entrée pour les néophytes comme moi.

Une histoire épisodique

La prémisse de la série Ys est la suivante : Adol Christin est un aventurier légendaire qui a exploré les quatre coins du monde, prenant part à des épopées improbables partout où il a mis les pieds.

Chacun des jeux est un en fait un « livre » écrit par Adol qui raconte l’une de ses aventures.

Ainsi, oui, l’histoire se suit, mais de façon assez ténue. On n’est pas dans les épisodes complètement indépendants de Final Fantasy ou Dragon Quest, mais Ys n’est pas non plus une saga interreliée à la Mass Effect.

En fait, la comparaison qui m’est venue en tête est Tintin; oui, les aventures du protagoniste peuvent être replacées dans un certain ordre chronologique, mais vous pouvez commencer avec n’importe quel album et ne pas être perdu. Bon, peut-être aurez-vous manqué la rencontre entre Tintin et le Capitaine Tournesol (ou dans ce cas-ci, entre Adol et Dogi, son fidèle ami), mais vous comprendrez vite leur relation.

En résumé, Ys c’est comme Tintin, avec plus de coupes de cheveux improbables et moins de racisme.

Everything You Need To Know After Trying The Ys IX: Monstrum Nox Demo

Un système de combat facile d’approche

Qu’en est-il du système de combat?

C’est souvent un des défauts des JRPGs, surtout quand il s’agit d’une série qui roule depuis longtemps; les systèmes de combat ont tendance à être complexes, pour ne pas dire alambiqués.

Ys est très simple et accessible aux néophytes.

Il s’agit d’un action RPG dans lequel vous êtes libres de vos moments en tout temps. Si vous avez joué à un jeu de la série Tales of dans les dernières années, vous êtes très près du compte…sauf que dans Ys, il n’y a pas de transition entre les combats et l’exploration. Vous pouvez donc quitter un combat n’importe quand.

Le jeu propose de nombreux niveaux de difficultés. Personnellement, j’ai complété ma partie à Normal, mais honnêtement, si vous avez un peu d’expérience, n’hésitez pas à essayer un niveau de difficulté plus élevé. Pour ma part, j’ai trouvé l’expérience très facile.

Les combats demeurent toutefois plaisants. L’action devient chaotique, sans être trop difficile à comprendre. Seul petit bémol; la caméra est parfois un peu capricieuse, mais rien qui gâche notre plaisir.

Quelques missions nous demandent de défendre un crystal en temps réel, à la manière d’un tower defense. Le processus aurait pu devenir ennuyant, mais on a su répartir ces moments avec assez de retenue pour qu’ils demeurent une distraction agréable.

Une ville à explorer

Chacun de vos personnages, les Monstrums, possède également une habileté qui facilite l’exploration de la ville de Balduq, ville-forteresse où se déroulent tous les événements d’Ys IX.

Adol peut se téléporter vers certains points sur la carte comme vers les ennemis. Un personnage vous permettra de grimper sur les murs, un autre de planer pendant un temps limité, et ainsi de suite.

La ville de Balduq devient donc un terrain de jeu à explorer. On pourrait craindre que l’idée de cadrer toute l’action dans une seule ville (et ses environs proches) aurait pu rendre le jeu répétitif, mais Ys IX est astucieusement conçu : chaque nouvelle habileté permet d’explorer la ville de nouvelle façon, d’y découvrir des racoins autrefois inaccessibles.

Et pas besoin de changer de personnage pour utiliser chaque habileté; une fois qu’un personnage rejoint le groupe, tout le monde peut utiliser ses pouvoirs.

Cette exploration est rafraîchissante. Je me suis surpris à plusieurs reprises à simplement me promener dans la ville, planant d’un toit à l’autre pour trouver les objets à collectionner, alors que je suis habituellement plutôt du genre à essayer de terminer mes jeux le plus rapidement possible. On se sent presque comme un superhéros dans une ville médiévale.

À découvrir

Bref, si comme moi vous n’êtes pas familier avec la série Ys, ne vous laissez pas impressionner par le nombre 9 au bout du titre de Ys IX: Monstrum Nox. Les aventures d’Adol Christin sont accessibles à tous, même ceux qui n’ont pas envie de se dégoter un Master System pour jouer à la série du début.

Vous pouvez y jouer dès maintenant sur Playstation 4 et dès le 6 juillet sur PC et Switch. Un démo est également disponible sur Switch.

Site officiel

Note : l’éditeur nous a remis un code pour PS4 à fin de critique.

Un texte de Pier-Luc Ouellet de Jeux.ca

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