Soutenez

Êtes-vous trop gentil ?

Bannière web du chroniqueur Alain Samson pour le journal Métro
Photo: Métro

Êtes-vous du genre à vouloir plaire à tout le monde tout le temps ? Hochez-vous bêtement la tête quand quelqu’un dit une chose avec laquelle vous n’êtes pas d’accord ? Acceptez-vous avec le sourire des blagues qui, chez d’autres, créeraient une altercation ? Votre objectif principal, quand vous communiquez, est-il d’être toujours apprécié ?

Si tel est le cas, bienvenue dans le monde des chercheurs d’approbation. Quand vous êtes avec quelqu’un, vous recherchez par-dessus tout à éviter le jugement ou les critiques. Et si vous en êtes capable, vous tentez d’éveiller des émotions positives et l’approbation des autres.

Dans une rencontre, vous vous contentez de sourire et d’hocher la tête. Vous ne parlez que lorsqu’on vous demande votre opinion et, chaque fois, vous répondez que vous êtes d’accord. Vous ne prenez pas de risque et vous ne confrontez personne. Et, ce faisant, vous passez dans la vie sans y apporter l’apport que vous auriez pu y laisser.

Par exemple, votre patron propose une idée qui, vous en êtes certain, constituera un immense échec. Mais, pour être agréable, vous faites comme les autres en entrant dans le rang et en disant que ça vaut la peine d’être tenté. Venez-vous de rendre service à votre organisation. Pas du tout. Et encore moins quand il faudra constater tout l’argent gaspillé dans cette « merveilleuse » idée.

Les personnes trop gentilles servent trop souvent de tapis pour leurs collègues plus ambitieux. On peut facilement s’arroger le travail bien exécuté quand on sait que celui qui a réellement fait le boulot n’osera pas nous contredire quand on se vantera et qu’on s’appropriera le travail.

De plus, les personnes trop gentilles servent souvent de cibles aux gens frustrés qui s’en servent pour déverser leur colère en les affublant des pires épithètes. À force de vouloir être appréciés des gens, ils finissent par se dévaloriser à leurs yeux et dans leur propre regard. Au fil du temps, leur estime personnelle s’effrite.

Il importe donc d’apprendre à s’imposer. Sans jouer les brutes. Avec tact. Mais avec authenticité. Si un projet vous semble présenter des failles, c’est votre responsabilité de soulever celles-ci. Si un collègue s’amuse à jouer les brutes auprès de vous, vous devez lui dire de cesser et s’il tente de s’approprier votre bon travail, vous devez vous assurez qu’il ne le refera jamais.

Si vous le faites, vous y gagnerez en assurance. Vous serez plus fier d’être qui vous êtes et, sentant votre nouvelle assurance, les gens vous écouteront davantage. Vous pourrez avoir un meilleur impact sur l’avenir des choses, que ce soit dans votre vie professionnelle ou votre vie personnelle. Croyez-le ou non, il est possible d’être trop gentil.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.