Communiquer : la clé du succès des travaux d'équipe
Au début de chaque session, les étudiants prennent connaissance de leur plan de cours et l’analysent méticuleusement pour savoir quels travaux les attendent. Nombreux sont ceux qui soupirent quand il est question de travaux d’équipe puisque qu’il n’est pas facile de concilier les méthodes de travail d’une, trois ou cinq personnes. Le truc : la communication.
«Pour bien réussir un travail d’équipe, il faut établir dès la première rencontre le calendrier complet du travail : qui fait quoi, un sujet qui fait l’unanimité, échange des coordonnées (adresse courriel et numéro de téléphone) et prévision de la périodicité des rencontres. Tout ça dans le but avoué d’éviter des conflits», explique Dania Ramirez, psychologue au Centre de soutien aux études et de développement de carrière (CSEDC) de l’Université de Montréal.
Bien que ces expériences soient profitables et permettent de développer des habiletés de communication, de planification et d’entraide, les travaux d’équipe peuvent entraîner des déceptions et des frustrations. Selon Johanne Authier, conseillère pédagogique du Service de soutien à l’apprentissage du Collège Ahuntsic, «il est important de communiquer ses questions face au sujet choisi, ses forces et ses faiblesses pour bien clarifier et diviser le travail, en plus de bien expliquer ses disponibilités pour ne pas avoir de surprise à la fin.»
Un chef d’équipe
Identifier un chef d’équipe peut être un bon atout. Cette personne s’assurera que l’échéancier est respecté et elle informera de façon régulière ses coéquipiers sur l’avancement des travaux de chacun. Cette personne peut aussi être celle qui se charge de réunir les parties de chacun pour en faire un travail cohérent (textes dans le bon ordre, écrits avec la même police, dans la même taille, etc.). «La force d’un bon travail d’équipe est de ne pas sentir que le travail est morcelé, ce que j’appelle l’effet de courtepointe, décrit Dania Ramirez. Tout doit couler naturellement. On doit sentir que le travail forme un tout uniforme, qu’il y a synergie.»
Les conflits
Si, malgré toutes ces précautions, un conflit surgit, il est important d’en faire part aux autres aussitôt pour éviter des querelles internes qui pourraient faire éclater le travail. «Si la communication ne parvenait pas à désamorcer le problème, un médiateur – souvent le professeur – devrait être appelé en renfort», propose Johanne Authier.
Dans un travail d’équipe, il faut surtout se souvenir que le travail se fait à plusieurs. Il est préférable, à mi-parcours, de communiquer aux autres le fruit de nos recherches et la synthèse qui en découle pour s’assurer que les autres parties se suivent et s’entendent. «Il est impératif que chacun achemine sa partie aux autres, et pas seulement à la personne chargée d’assembler le travail, pour consolider la cohérence d’ensemble», indique Dania Ramirez.